Rue de la Loi : Bruxelles en route vers le plein emploi ? (avec une garantie jeune étendue et une touche de vert)
Il y a des statistiques officielles qui tombent parfois au bon moment. Ainsi les chiffres du chômages communiqués alors que les négociateurs Bruxellois entament le chapitre économie en emploi : 56 mois consécutifs de baisse du chômage, 73 si l’on se concentre sur le chômage des jeunes. Des indicateurs positifs, mais qui doivent être relativisés, il reste 85.000 demandeurs d’emploi à Bruxelles, avec un taux de chômage à 15,3%.
Cette tendance soutenue à la baisse du chômage est donc à mettre à l’actif de la politique lancée par le ministre de l’Emploi sortant Didier Gosuin et de la garantie jeune mise en place par Actiris (tout demandeur d’emploi de moins de 30 ans doit se voir proposer un formation ou un stage dans les 6 mois suivant son inscription à défaut d’un emploi en bonne et due forme. La formule avait déjà été étendue à tous les nouveaux chercheurs d’emplois, quel que soit leur âge, au mois de mars. Faut-il l’étendre encore davantage à d’autres groupes cibles (les travailleurs âgés, les non-diplômés) ou même la généraliser à tous les demandeurs d’emploi ? « J’y suis favorable » indiquait Laurette Onkelinx, cheffe de file de la délégation socialiste, confirmant que la mesure allait être discutée, «les recettes d’Actiris pour les jeunes sont assez valables pour qu’on les étendent à tous les chercheurs d’emplois, la piste est sur la table » confirmait Sven Gatz pour l’Open VLD.
L’extension de la garantie jeunes sera donc l’une des mesures phares de la prochaine législature. Cela ne devrait pas être la seule. La nécessité de lutter contre les discriminations à l’embauche devrait également être évoquée (un dispositif existe déjà mais certains partenaires souhaitent le renforcer « certains quartiers sont engloutis dans le non-emploi, cela pose des problèmes de cohésion sociale et scolaire, c’est pour moi inacceptable, il faut une politique encore plus volontariste » indiquait Laurette Onkelinx qui envisage que Bruxelles puisse un jour arriver au plein emploi « les partenaires sociaux pointent des secteurs où il y a pénurie de main d’œuvre, on peut vraiment avancer vers le plein emploi à Bruxelles, j’en suis convaincue ». Pour cela les négociateurs ne devraient pas oublier de « verdir » la politique du gouvernement sortant en injectant une dose de transition écologique dans les dispositifs existants. L’économie circulaire, les circuits courts, les emplois du numérique devraient trouver leur place dans ce chapitre des négociations.
Image Belga/Eric Lalmand : Laurette Onkelinx ce mercredi à l’arrivée des négociations