Six associations démissionnent du Conseil des Femmes francophones de Belgique

Plusieurs associations féministes de terrain et les écologistes ont démissionné, ce jeudi soir, du Conseil des Femmes francophones de Belgique (CFFB). Une mésentente autour de la gouvernance est à l’origine de ces démissions en cascade, alors que le CFFB évoque “la volonté” d’une des membres écologistes “d’affaiblir le conseil”. Ambiance.

Climat pesant, ce jeudi soir, au Conseil des Femmes francophones de Belgique. Après plusieurs semaines de tensions autour de la gouvernance, un vote de confiance sur la présidence du CFFB a été lancé. Mais les associations féministes et le groupe Ecolo, représentant près d’un quart des voix de ce conseil, ont voté contre en minorité. Elles ont décidé par la suite de donner leur démission. Il s’agit de l’association Be-Feministe, du groupe Ecolo, du Monde selon les femmes, de l’Université des femmes, de Vie féminine et du Collectif des femmes de Louvain-la-Neuve.

Une nouvelle plate-forme ?

Dans un communiqué commun, ces groupes estiment qu’ils ne se reconnaissent “plus dans l’orientation et dans les mécanismes de fonctionnement du CFFB malgré les nombreuses tentatives de certaines membres et administratrices pour maintenir un but et des stratégies communes”. Les femmes représentées estiment notamment qu’il y a des problèmes de gouvernance et de transparence. Les associations planchent désormais sur la création d’une nouvelle plate-forme en-dehors des partis politiques. Le CFFB est en effet une association politisée, avec plusieurs groupes émanant du MR, du PS, du cdH ou d’Ecolo en son sein.

De son côté, le CFFB, porté par la voix de sa présidente Sylvie Lausberg (photo), estime que les associations qui ont démissionné ce jeudi soir “s’inscrivent dans un mouvement de contestation interne initié par Hélène Ryckmans (NDLR : députée wallonne Ecolo) dès le lendemain de sa défaite aux élections de février 2018 où elle s’était portée candidate à la présidence. Depuis cette date, la volonté était manifeste dans le chef de la représentante Ecolo et de trois administratrices, dont la représentante cdH, d’affaiblir le conseil voire de dynamiter de l’intérieur”. La division est en tout cas claire, et une réunification des associations féministes n’est pas pour tout de suite.

Gr.I. – Photo : CFFB