Négociations salariales : syndicats et employeurs se retrouvent après la grève nationale
Syndicats et employeurs se sont retrouvés autour de la table, vendredi, au sein du Groupe des 10, deux jours après la grève nationale du 13 février. Les négociations sur un accord interprofessionnel (AIP) 2019-2020 avaient échoué fin janvier, la pierre d’achoppement étant la fixation de la norme salariale.
Les syndicats veulent davantage que la marge possible de 0,8% sur deux ans alors que le banc patronal s’en tient au respect de la loi sur le maintien de la compétitivité des entreprises belges. Les syndicats avaient fini par claquer la porte et par décréter une grève nationale le 13 février, qui s’est avérée selon eux un grand succès. “Le plus important maintenant c’est que le Groupe des 10 se réunisse à nouveau et que l’on travaille à une solution. Nous ne ferons pas davantage de commentaires. La discrétion est maintenant de rigueur“, a déclaré vendredi l’administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), Pieter Timmermans.
A son arrivée, le président de la CSC, Marc Leemans, a clairement donné le ton. “Si le 0,8% demeure, nous allons vite partir.” Selon lui, les syndicats répondent “à une invitation du président du Groupe des 10 à venir à une réunion“. Une ouverture pourrait avoir été créée par le dernier rapport du Bureau du Plan qui table sur inflation moins forte que prévu, ce qui pourrait jouer en faveur d’une marge salariale plus élevée. “Nous avons déjà fait savoir que pour nous il n’était pas possible d’arriver à un accord plus bas que la marge de la fois précédente (2017-2018) qui était de 1,1%“, a ajouté le président de la CSC.
Après la grève, la FGTB s’était dit toujours prête à négocier, pour autant que l’on tienne compte des revendications des travailleurs, tandis que les employeurs avaient appelé à une reprise rapide des négociations. Quant au Premier ministre, Charles Michel, il a remercié “tous ceux qui” ont travaillé mercredi et appelé à la reprise des négociations, estimant qu'”il n’y a pas d’alternative“.
Belga





