Les agences bancaires disparaissent petit à petit

Bruxelles n’échappe pas à la tendance. En 2015, on comptait 415 agences contre 336 en 2018. Cela représente une agence par 3.545 Bruxellois selon une étude de guide-épargne publiée par Le Soir.

Dans toute la Belgique, entre 2015 et 2018, le nombre d’agences bancaires est passé de 7.079 à 5.751, soit une diminution de 18,7 %. A travers cette érosion, il s’avère que les agences bancaires deviennent un service de plus en plus élitiste.

Depuis l’arrivée de la banque en ligne en 2003, la fréquentation des agences physiques, surtout pour les petites transactions du quotidien, a commencé à chuter. Pour plus ou moins se stabiliser cette dernière année. Récemment, environ une agence sur cinq a fermé lors des trois dernières années. La baisse du nombre d’agences est plus sensible en Flandre (-19,9 %) qu’en Wallonie (-15,8%). A Bruxelles, la diminution est de 19%. Il ressort que le secteur financier préfère conserver des agences dans les zones où la population est aisée et connectée.

En affinant les chiffres par commune, on se rend compte que la facilité d’accès aux agences dépend surtout de la santé financière de la zone où on habite. c’est à Bruxelles, région la plus pauvre du pays, que l’on compte le moins d’agences par habitant, à savoir une agence pour 3.245 personnes à la fin octobre, pour une agence pour 2.814 personnes 3 ans auparavant.

Entre les communes de la capitale, les différences en termes de services bancaires fournis sont remarquables. A Molenbeek, on compte neuf agences bancaires, soit un bureau pour 9.545 habitants contre un bureau pour 6.320 personnes en 2015. A Uccle ou à Ixelles, même si des agences ont été fermées, on enregistre respectivement un bureaue pour 2.539 habitants et un pour 2.413 habitants.

Les chiffres sont une photographie instantanée qui ne tient pas compte des nouvelles fermetures programmées dont les 62 annoncées le 25 octobre dernier par BNP Paribas Fortis, notamment, pour l’année 2019.

Vanessa Lhuillier/crédit:BX1