Prof suspendu aux 7 Bonniers : Forest n’écarte pas l’idée de lever la plainte contre les parents d’élèves
Le Collège des bourgmestre et échevins de Forest a déposé plainte contre X pour diffamation, dénonciation calomnieuse et harcèlement, après les accusations de parents d’élèves sur des attouchements présumés commis en novembre 2017 lors d’une classe verte. Le Collège va débattre de la levée possible de cette plainte en conseil communal et va prendre une décision après les élections communales d’octobre prochain.
Une trentaine de parents d’élèves scolarisés à l’école des 7 Bonniers ont interpellé mardi soir le Conseil communal de Forest quant aux suites de l’affaire sur les attouchements présumés commis en novembre 2017 lors d’une classe verte. À l’issue d’une discussion à huis clos, il a été décidé de ne pas retirer la plainte contre X pour diffamation, dénonciation calomnieuse et harcèlement déposée par le Collège. Un second texte, demandant à débattre à nouveau de la question en huis clos en conseil communal en présence de la direction de l’école et à prendre une décision après les Communales d’octobre, a lui été adopté, a précisé mercredi le bourgmestre Marc-Jean Ghyssels.
La plainte concerne notamment un mail anonyme envoyé début 2018 par un ou des parents d’élèves pour faire valoir que la direction de l’école avait été informée de soupçons d’attouchements sur une enfant lors d’une classe verte et qu’un second groupe avait été envoyé au même endroit. Certains ont été entendus par la police.
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“Le fait qu’ils soient en colère et qu’ils critiquent la manière dont on a géré le dossier ne me gène pas, même si je ne partage pas leur opinion”, explique le bourgmestre. “Ce qui pose problème ce sont les termes utilisés. À partir du moment où dans une lettre il y a des menaces, des injures et des calomnies et à partir du moment où elle est diffusée largement à l’ensemble du Conseil communal, à des membres du corps enseignant et à des parents, ce n’est pas acceptable. Mon rôle est aussi de défendre le personnel et de rappeler aux parents qu’il y a des limites”.
Plus de 60 parents ont saisi la justice
Selon l’enquête interne, il ne s’est plus que vraisemblablement rien passé pendant les classes vertes. En mars dernier, plus de 60 parents ont saisi la justice pour non-assistance à personne en danger. Des devoirs complémentaires sont actuellement exécutés.
Seul Ecolo était en désaccord lors du premier vote relatif au dépôt de la plainte. Aujourd’hui, d’autres groupes politiques ont assoupli leur position. “Avant une action en justice, ce qui nous semblait prioritairen c’était d’apaiser la situation et d’améliorer la communication”, explique Stéphane Roberti, tête de liste Ecolo. “Des choses qui ont été dites ne sont en effet pas opportunes, mais je pense qu’en se mettant autour de la table on peut toujours trouver une conciliation. (…) On m’a rapporté que des membres de l’école ont eu leurs pneus dégonflés, ce qui est bien sûr inadmissible. Maintenant, que des parents expriment à des mandataires politiques leur colère et désarroi, on est là aussi pour ça. (…) Ce qu’on regrette c’est que l’enquête ait été étendue à des parents qui se sont exprimés à visages découverts. Cela n’a pas fait l’objet d’une décision au conseil communal”. Il estime que le contexte est également à prendre en considération. Les parents avaient notamment demandé des informations via le Délégué aux droits de l’Enfant et le silence sur cette affaire maintenu des mois durant par les autorités agaçait.
Avec Belga – Photo : capture Google Street View