Les bureaux d’un eurodéputé de l’AfD perquisitionnés après des soupçons d’espionnage chinois

Parlement européen Illustration - Belga Siska Gremmelprez

Le parquet fédéral allemand a annoncé des perquisitions mardi dans les bureaux de l’eurodéputé de l’AfD Maximilian Krah au Parlement européen. Cette opération a lieu dans le cadre des soupçons d’espionnage au profit de la Chine de la part d’un de ses anciens assistants, Jian G., qui a été récemment arrêté.

M. Krah, tête de liste du parti d’extrême droite au scrutin de juin, n’est pas visé par ces accusations et la perquisition de son bureau entre dans le cadre d’une procédure “concernant les témoins“, a précisé le parquet dans un communiqué.

Jian G. travaillait depuis 2019 pour Maximilian Krah. Il a été arrêté en Allemagne à la mi-avril. L’AfD avait ensuite indiqué qu’elle l’avait démis de ses fonctions avec effet immédiat.

L’AfD l’avait, dans la foulée de cette arrestation, démis de ses fonctions avec effet immédiat.

Contacté, Maximilian Krah n’a pas répondu aux questions de l’agence de presse allemande DPA. Les documents lui appartenant sont protégés par son immunité de député, qui ne peut être levée que par une décision du Parlement à la demande des autorités

L’eurodéputé a confirmé la perquisition “du bureau de son ex-collaborateur” dans une réaction sur son compte X.

C’était prévisible après son arrestation et ce n’est donc pas du tout surprenant“, a-t-il écrit, s’étonnant qu’il ait fallu “autant de temps” pour le faire. “Ni moi ni aucun autre membre du personnel ne sommes concernés“, a-t-il ajouté.

Dans un souci de coopération avec les autorités nationales, le Parlement européen a donné son accord pour que les enquêteurs pénètrent dans les locaux, a fait savoir le parquet fédéral allemand. Un appartement de Jian Guo à Bruxelles avait déjà été perquisitionné le 24 avril.

Le parquet fédéral belge a indiqué avoir supervisé la procédure, à la demande des autorités allemandes.  La révélation, fin avril, des soupçons d’espionnage d’un agent chinois au coeur du parlement européen ont nourri les craintes d’interférence de Pékin visant à miner les démocraties avant les élections de juin.

L’affaire était intervenue au lendemain de l’arrestation en Allemagne de trois ressortissants, également accusés d’espionner pour le compte de la Chine, et de l’inculpation de deux hommes à Londres pour des suspicions similaires.

Belga – Photo : Belga