Les riverains de la future prison de Haren demandent un plan carbone

Le Haren Observatory demande un bilan carbone de la future prison qui doit être construite à Haren. Depuis le début du projet, les riverains, les magistrats et les associations pointent du doigt les problèmes de transfèrement des détenus vers le palais de justice.

Pour le Haren Observatory, la victoire des verts doit permettre de changer les choses dans la gestion de la Ville de Bruxelles et surtout de Haren. La plateforme demande la réalisation d’un bilan carbone du projet de mégaprison pour être en phase avec les besoins criants de réduction des gaz à effet de serre, la publication de l’accord entre la commune, la région et le fédéral, la publication du plan d’évacuation de la mégaprison en cas d’accident.

 

Pour les Ecolos, le projet de la prison de .1200 détenus va être assez complexe. Depuis le départ, la formation politique a toujours pointé du doigt le projet qui doit aujourd’hui se concrétiser.

Des leviers communaux à activer

Pour les associations, plusieurs outils peuvent encore être utilisés pour contrer le projet le projet. Elles demandent déjà la réalisation d’un bilan carbone reprenant le cycle complet de l’établissement. Cela comprend notamment la destruction des espaces verts et d’agriculture urbaine. Selon elles, il serait également souhaitable que l’accord tripartite entre la commune, la Région et le fédéral soit rendu public. Cela participerait à l’amélioration de la transparence.

Enfin, le Haren Observatory demande la publication du plan d’évacuation des plus de 2.000 personnes qui seront présentes quotidiennement sur le site en cas d’accident. Il rappelle que le site du Keelbeek est enclavé, peu desservi en transports en communs et entourés de sites dangereux. “Nous avons demandé à de multiples reprises comment les autorités pourraient évacuer la mégaprison, ses plus de 1.190 détenus, les plus de 800 gardiens, les centaines de visiteurs avocats, magistrats, accompagnants, et les autres travailleurs, en cas d’accident. Nous n’avons jamais reçu de réponse. L’absence de clarté sur la possibilité d’évacuer la prison confine à l’irresponsabilité politique”, souligne un observateur.

Pour rappel, les travaux ont déjà débuté puisque le terrain a déjà été préparé pour que la construction puisse débuter dans les semaines à venir. Les opposants comme les parlementaires attendent également toujours la publication du contrat passé entre le consortium Cafasso et l’Etat.

Vanessa Lhuillier/crédit: BX1 

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16 octobre 2018 - 14h05
Modifié le 16 octobre 2018 - 14h25