Prisons bruxelloises : les agents pénitentiaires entament un nouveau bras de fer

Aujourd’hui, les quelques 500 agents de prisons bruxelloises de Forest-Berkendael, Saint-Gilles travailleront deux heures de moins. Une action symbolique pour protester contre le manque de personnel. Une action à l’initiative du front commun syndical CSC-ACV-CGSP-ACOD. Une grève est prévue ce vendredi dans les trois prisons de la capitale. 

Les agents pénitentiaire des prisons du pays termineront ou débuteront leur service deux heures plus tôt. L’action est à destination du Ministre de la Justice Koen Geens. Les agents lui demande de “respecter son protocole” comme l’explique, Cosino Agostina, délégué CGSP à la prison de Forest et Berkendael. Les syndicats reprochent au ministre et au gouvernement fédéral de ne pas avoir respecté l’accord signé en mai 2016 afin d’améliorer les conditions de travail des agents pénitentiaires, à l’issue d’une grève de plusieurs semaines menée principalement dans les prisons francophones. Le texte prévoit le remplacement des départs jusqu’à ce que le cadre atteigne 7.075 équivalents temps plein.

Le nombre élevé de départs à la retraite, de démissions et de transferts dans d’autres départements a compliqué le respect du cadre de 7.075 équivalents temps plein, précise-t-on du côté du cabinet ministériel. On s’y défend de toute rupture de l’accord, en citant notamment le recrutement de 581 gardiens fin 2017 contre les 386 promis. Même s’il n’a pas déposé de préavis de grève, le syndicat SLFP, soutient le mouvement mais prône le dialogue.

Une réunion et de possibles actions

On attend avec impatience la réunion de ce mercredi. On va voir si le ministre viendra avec des engagements concrets“, précise Cosino Agostina.

Deux actions de grève sont déjà programmées si une réunion avec le ministre de la Justice, prévue mercredi, ne donne aucun résultat. Une grève est ainsi planifiée du 1er février à 22 heures au 3 février à 6 heures. La seconde action est programmée la semaine suivante (du 8 au 10 février). Avant celle-ci, les agents réitèreront la perturbation d’horaires du lundi au jeudi. Les organisations syndicales comptent “évaluer” la situation le 12 février et pourraient à nouveau débrayer le 19, durant 48 heures, si Koen Geens ne rencontre pas leurs revendications.

Les actions de ce lundi ne devraient pas avoir de conséquences majeures sur les détenus. La visite de 13h ne sera cependant pas assurée.

Avec Belga

 

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29 janvier 2018 - 10h30
Modifié le 29 janvier 2018 - 11h30