La prise en charge de l’autisme encore insuffisante : “Le politique rechigne à considérer l’autisme comme une priorité”

Le parlement francophone bruxellois organisait hier une séance spéciale consacrée à l’autisme. Les associations manifestent depuis des années pour demander une meilleure prise en charge de cette maladie. Mais il reste du chemin.

L’autisme est un handicap reconnu depuis 2004. L’autisme est un trouble du développement dont la prise en charge précoce permet de faire des progrès importants. Le “plan autisme” existe depuis 2016, “mais nous attendons toujours son déploiement.”, regrette Cinzia AGONI, présidente de l’asbl Inforautisme. “Les pratiques  sont connues, il faut qu’elles maintenant qu’elles soient mises en oeuvre. Pour cela il faut des formations adéquates et spécifiques.

Il y a des avancées, concède Cinzia Agoni : on ouvre les possibilités d’intégration pour les formes d’autismes légères, mais encore insuffisamment en Belgique. Il existe des classes à pédagogie adaptée dans l’enseignement spécialisée, mais il manque de place.

Pour les autismes plus profonds, les associations se battent depuis longtemps pour la création de structures de prise en charges. Des places ont été créées. La coupole bruxelloise de l’autisme propose 15 places pour adultes. Ce qui reste insuffisant. Et constitue un gâchis selon Cinzia Agoni : la situation de ces adultes auraient pu être bien moins graves s’ils avaient été prises en charge plus tôt.

C’est un problème d’argent et de priorité politique. “Malgré tout ce qu’on a fait, le politique rechigne à considérer cela comme une priorité. ”

Avec Cinzia AGONI, Présidente de l’asbl Inforautisme et Ghislain MAGEROTTE, Prof émérite UMons-psycho et sciences de l’Education

http://telebruxelles.be/news/parlement-francophone-bruxellois-echo-aux-appels-a-defendre-cause-de-lautisme/

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18 janvier 2019 - 19h35
Modifié le 18 janvier 2019 - 19h35