Pour Pieter De Crem, le réveillon a montré la nécessité d’une fusion des zones de police à Bruxelles

La collaboration entre les six zones de police bruxelloises durant le réveillon du Nouvel An a démontré la nécessité d’un commandement unique, a estimé mercredi le ministre de l’Intérieur Pieter De Crem (CD&V). Il plaide pour que la fusion des zones de police de Bruxelles, un élément du programme du CD&V, soit sur la table des négociations pour la formation d’un gouvernement fédéral, a indiqué son porte-parole.

Pour la première fois, les zones de police de Bruxelles ont travaillé ensemble sous un même commandement pour le Nouvel An. Cette coopération s’est déjà produite par le passé lors de gros événements, comme la visite d’un président américain. Cette collaboration visait à éviter des incidents comme lors du réveillon de l’an dernier, avec des émeutes à Molenbeek-Saint-Jean et des pompiers bombardés de feux d’artifice et caillassés.

De nombreux incidents ont émaillé le passage à 2020 à Bruxelles mais contrairement à l’an dernier où aucune arrestation immédiate n’avait été effectuée, plus de 200 individus ont cette fois été interpellés. “Ce qui n’avait pas fonctionné l’année passée est maintenant résolu. Des mesures ciblées et vigoureuses ont été prises. La violence envers les services d’intervention a dès lors été évitée. Et avec les arrestations, le problème de l’impunité, que la société ne peut tolérer, a été résolu”, a souligné le porte-parole du ministre.

Le ministre De Crem plaide pour que la fusion des zones de police de Bruxelles soit sur la table des négociations fédérales. Cette fusion est un souhait de presque tous les partis flamands tandis que les francophones s’y opposent. Les personnes sur le terrain ne sont pas non plus très enthousiastes à cette idée.

Une enquête menée par l’Université de Gand à la demande du gouvernement en 2018 avait montré que les bourgmestres et chefs de corps des six zones actuelles étaient contre la fusion, arguant de l’impossibilité de travailler dans une seule zone dirigée par 19 bourgmestres.

Pour Philippe Close, il est urgent de refinancer la police fédérale

La fusion des zones de police bruxelloises est un mythe qui ne convainc pas les policiers du terrain. “Le patient dont il faut s’occuper prioritairement est la police fédérale dans laquelle le gouvernement n’a rien investi.” Celle-ci n’est de ce fait pas en mesure d’assumer pleinement ses missions d’appui aux zones de police, a affirmé mercredi le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close.

Celui-ci était invité à réagir au plaidoyer répété du ministre de l’Intérieur en affaires courantes, Pieter De Crem (CD&V), en faveur d’une fusion des six zones de police de la capitale. Pour M. De Crem, la collaboration entre les six zones de police bruxelloises durant le réveillon du Nouvel An a démontré la nécessité d’un commandement unique.

Par la voix de son porte-parole, le ministre CD&V a plaidé pour que la fusion des zones de police de Bruxelles, un élément qui figure depuis de nombreuses années dans le programme du CD&V, soit sur la table des négociations pour la formation d’un gouvernement fédéral. “Il est plus facile de parler des autres que de soi-même. Il faut avant tout plus de policiers fédéraux pour assurer l’appui des zones de police police”, a rétorqué le bourgmestre de la Ville de Bruxelles.

Au passage, Philippe Close a souligné que les professionnels de la sécurité que sont les policiers chefs de zones n’étaient pas favorables à une fusion.

Belga

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