Mesures économiques: DéFI demande une coordination entre Région et communes bruxelloises

DéFI a demandé vendredi, par l’entremise du président de sa régionale bruxelloise, Michaël Vossaert, une coordination des niveaux de pouvoir régional et communal de la capitale à propos des mesures économiques prises et à prendre.
DéFI demande à cet effet la mise en place d’une concertation entre le gouvernement bruxellois et la conférence des bourgmestres voire une taskforce avec les échevins en charge des compétences liées à l’économie.

Investi de pouvoirs spéciaux, le gouvernement bruxellois a décidé jeudi, de mesures économiques et sociales à hauteur de 150 millions en faveur afin de prendre des mesures économiques et sociales pour répondre à la crise actuelle.

Selon M. Vossaert, un certain nombre de points n’ont toutefois pas fait l’objet d’une décision au niveau régional car ils relèvent des compétences des communes: l’exonération de certaines taxes et/ou de redevances (enseignes, terrasses, …) ou encore une intervention sur les loyers commerciaux. Les communes sont par excellence le niveau de pouvoir qui assume le rôle de proximité avec les citoyens. Elles remplissent un rôle de relais auprès de la Région mais sont également les ambassadrices des mesures prises par celle-ci.

La mise en place d’une coordination entre le gouvernement bruxellois et la conférence des bourgmestres a pour objectif de mieux articuler les mesures régionales et communales prises pour le secteur économique, dont le commerce, et de permettre des partenariats entre communes.

Au cours des deux derniers jours, plusieurs communes bruxelloises ont pris séparément des initiatives. Ganshoren a ainsi annoncé jeudi le versement d’un montant forfaitaire de 30 à 40 euros versé à un commerce par jour d’inactivité, selon le nombre d’employés équivalents temps-plein qu’il occupe.

Vendredi, le collège de Saint-Gilles s’est accordé sur le principe de suspendre, voire de supprimer, certaines taxes communales qui touchent habituellement les commerces et horeca saint-gillois (e.a. les taxes sur les débits de boissons, les enseignes commerciales ou encore les terrasses).

Sur le plan social, plusieurs communes se mobilisent également.

A l’initiative de son bourgmestre Emir Kir, Saint-Josse a annoncé la mise en place d’une plateforme communale associant le CPAS, le département des Affaires Sociales et la Maison de la Famille pour faire face à l’urgence sociale et lutter contre l’isolement.

Les aides sociales octroyées par le CPAS seront exceptionnellement reconduites automatiquement durant la période de confinement.

Pour rompre l’isolement des personnes âgées: une assistante sociale du CPAS référente “coronavirus seniors isolés” est joignable par téléphone.

La Maison de la Famille apporte également une aide à toute personne en difficulté pour les courses alimentaires et médicales, les livraisons de repas à domicile, …

Enfin, le service de prévention de la commune est aussi appelable en cas de situation familiale de crise – ou d’incompréhension des enjeux sanitaires durant le confinement.

Belga

Le dossier de la rédaction : Primes, exonérations fiscales, aides locatives : comment les communes aident les commerces fragilisés ?