L’interdiction du port de signes convictionnels levée dans l’enseignement francophone supérieur et de promotion sociale
C’est l’un des points de l’accord du gouvernement bruxellois : la levée de l’interdiction du port de signes convictionnels dans l’enseignement supérieur et de promotion sociale organisés par la Cocof, la Commission communautaire francophone. Un point amené par Ecolo, mais qu’en pensent les autres partis. Nous lors avons posé la question, un acquis pour les uns, un précédent risqué pour d’autres.
Au Parlement bruxellois ce samedi, les députés ont à nouveau beaucoup débattu, parmi les questions : le port du voile dans certaines institutions. Dans le nouvel accord de gouvernement il est prévu de lever l’interdiction du port de signes convictionnels dans l’enseignement supérieur et de promotion social qui dépendent de la cocof, la Commission communautaire francophone.
Sur sa page Facebook, Zakia Khattabi, la co-présidente d’Ecolo s’exprime : “(…) la levée de l’interdiction du port de signes convictionnels dans l’enseignement supérieur et de promotion sociale organisés par la Cocof. Cette interdiction m’a toujours été insupportable par son caractère discriminant tant je sais, comme féministe, combien l’accès à la formation puis à l’emploi sont des voies à l’émancipation des femmes. Il m’a toujours été incompréhensible que cette interdiction, et singulièrement celle du port du voile puisque c’est de cela qu’il s’agit, se fasse au nom précisément de leur émancipation… Bref, une première avancée et une victoire personnelle que je savoure tant le contexte actuel (et certains partenaires autour de la table) est peu propice au management inclusif de notre diversité”.
https://www.facebook.com/zakia.khattabi/posts/10220008893037249
Du coté de l’opposition libérale, on s’indigne, le député Gaetan Van Goidsenhoven dit craindre un précédent, et retrouver par la suite cette même autorisation dans les administrations ou les autres niveau d’enseignement. Nous avons posé aussi la question à DéFI, le parti est dans la majorité, mais défendait un maintien de l’interdiction dans son programme, maintenant que ce point a été voté, DéFI reste très prudent.
■Reportage de Michel Geyer et Jennifer Fuks