Il y a urgence sur l’antisémitisme, alerte une étude

L’antisémitisme progresse dans des régions d’Amérique du nord et d’Europe où les Juifs se sentaient pourtant protégés, selon un rapport publié mercredi par le Congrès juif européen qui avertit d’un “sentiment croissant d’urgence”.

Moshe Kantor, président du Congrès juif européen, sonne l’alarme dans ce rapport annuel du Centre Kantor qui se fonde sur des statistiques officielles.

En 2018, nous avons assisté au plus grand nombre de juifs tués en un an (13) depuis des décennies” dans des attentats antisémites, affirme M. Kantor qui déplore également un bond de 13% des incidents “graves et violents“.

L’augmentation de la violence antisémite, des menaces et du harcèlement a été relevée par de multiples études, notamment de l’Agence européenne des droits fondamentaux et de l’Anti-Defamation League (ADL) américaine. Le rapport combine leurs chiffres avec des témoignages d’experts issus de la recherche et de responsables de communautés.

L’antisémitisme n’est plus limité à l’extrême gauche, l’extrême droite et aux islamistes radicaux, il se répand et est souvent accepté par la société civile“, explique Moshe Kantor. Selon le rapport, les Etats-Unis ont enregistré le plus de cas de violences majeures contre les juifs, plus de 100, suivis par le Royaume-Uni (68).

“Le développement le plus perturbant, qui se poursuit et s’intensifie depuis 2016, est que les juifs dans certains pays se sentent comme dans un état d’urgence, à cause de la hausse continue, plus particulièrement en Europe de l’ouest et en Amérique du nord, des manifestations antisémites”, indique le rapport. Malgré tout, le Centre Kantor note certains progrès.

Les gouvernements européens, selon lui, prennent de plus en plus le problème au sérieux et arrêtent des mesures.

Belga

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01 mai 2019 - 14h16
Modifié le 01 mai 2019 - 14h16