“Il faut rapatrier les enfants belges de Syrie sans leur mère”, estime le MR

La cour d’appel de Bruxelles doit se prononcer bientôt sur le rapatriement de mères et d’enfants belges de Syrie. Michel de Maegd et Bernard De Vos étaient invités de l’émission “Toujours + d’Actu” pour en débattre. 

La cour d’appel de Bruxelles se penchera le 20 février prochain sur plusieurs dossiers qui concernent le rapatriement de mères et de leurs enfants belges actuellement dans des camps à la frontière turco-syrienne. Cette question provoque de vives discussions en Belgique.

En première instance, le tribunal avait ordonné à l’Etat belge de rapatrier plusieurs familles dans un délai précis.  Le tribunal avait estimé, notamment concernant le cas d’une Belge, Hafsa Sliti, et de ses enfants, que l’Etat belge devait protéger ses citoyens. Il avait établi que les enfants ont un droit fondamental à être protégés et à ne pas être séparés de leur mère. Le tribunal avait donné à l’Etat 75 jours pour se conformer à sa décision. L’Etat avait ensuite fait appel, mais la décision du tribunal est exécutoire et l’échéance arrive dans quelques jours.

Rapatrier les enfants sans leur mère ?

Invités dans l’émission “Toujours + d’Actu” sur BX1+, Michel de Maegd (MR) et  Bernard De Vos, délégué général aux droits de l’Enfant, ont exprimé leurs désaccords à ce sujet. “Nous estimons que les mères ne doivent pas être rapatriées car en Belgique elles seront condamnées à maximum 5 ans de prison pour participation à un groupe terroriste, alors qu’elles ont peut-être des crimes de sang extrêmement graves sur les mains. Il faut faire des enquêtes, récolter des preuves. Donc pour le moment la position du gouvernement, c’est rapatrier les enfants sans leur mère“, a signifié Michel de Maegd.

Pour sa part, Bernard De Vos a affirmé “ne peux pas accepter qu’on puisse estimer que des mères qui refuseraient de laisser rentrer leurs enfants sans elles puissent être reconnues coupables d’enlèvement. Je ne comprends pas qu’on puisse en arriver à dire des choses pareilles. Toutes ces mères sont déjà condamnées par la justice belge à cinq ans de prison. Il ne faut pas oublier que le problème, c’est le temps qui passe. Et pendant tout ce temps, un certain nombre d’enfants vivent dans des conditions déplorables“.

La rédaction – Photo: Belga/Thierry Roge 

 

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11 février 2020 - 14h30
Modifié le 11 février 2020 - 17h57