Enseignement supérieur : pas de décision précipitée sur la fin de l’année académique, dit Glatigny

La ministre de l’Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny (MR), n’entend pas précipiter les décisions concernant les modalités d’organisation de la fin de l’année académique, perturbée par la pandémie de Covid-19 et les mesures de confinement décidées pour l’endiguer.

Valérie Glatigny juge pour l’heure que toute “décision quant à l’organisation de la fin de l’année académique est prématurée“, notamment vu l’inconnue sur la date de levée du confinement imposé actuellement par le Conseil national de Sécurité (CNS), indique la ministre danms un communiqué.

A deux mois à peine du début des examens dans le supérieur, qui compte au total plus de 200.000 étudiants, toute une série de questions restent en effet ouvertes, non seulement quant à l’organisation de ces épreuves mêmes, mais aussi sur la remise des mémoires et des travaux de fin d’étude, l’organisation des stages, les laboratoires, les travaux pratiques, etc.

L’organisation des examens d’entrée pour les candidats ingénieurs civils, ainsi que pour les études de médecine, fait également partie de la réflexion actuelle. La première séance d’examen d’entrée en médecine est en effet prévue début juillet déjà.

Pour la ministre Glatigny, toute décision à venir se devra d’être concertée afin de préserver “l’équité de traitement entre tous les étudiants, qu’ils appartiennent aux hautes écoles, aux universités ou à tout autre type d’enseignement“.

Lundi, celle-ci a d’ailleurs rencontré, avec le ministre-président Pierre-Yves Jeholet, l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur pour un premier échange. Il y a notamment été rappelé que toute décision prise par un secteur aurait une impact sur l’ensemble du paysage de la formation, en ce compris sur l’enseignement obligatoire.

Une deuxième rencontre avec le secteur est prévue lundi prochain pour poursuivre la discussion. L’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES), qui chapeaute l’ensemble de l’enseignement supérieur en FWB, a déjà fixé une série de balises pour guider la réflexion sur l’organisation de cette fin d’année académique. Pour elle, l’objectif premier doit rester de garantir l’acquisition des connaissances, compétences et aptitudes par les étudiants, sans pénaliser les étudiants ni les membres du personnel des établissements d’enseignement supérieur. Il conviendra à cet égard de tenir compte de la capacité des établissements d’enseignement supérieur et de leurs membres du personnel à poursuivre les activités d’apprentissage, en ce compris les évaluations en vue de garantir l’exigence des formations.

Enfin, l’objectif est également de “tenter de maintenir” le calendrier académique, avec des ajustements “si possible à la marge“, pour minimiser les impacts sur les années académiques 2019-2020 et 2020-2021 pour l’ensemble de la communauté académique.

La ministre tient aussi à rappeler à tous les acteurs que ces solutions et, le cas échéant, les dispositions légales destinées à faciliter le travail des étudiants et des membres du personnel, seront prises “au niveau du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles“.

Pour assurer une certaine cohérence avec la Flandre, une conférence inter-ministérielle (CIM) sur l’enseignement est d’ailleurs déjà programmée. Celle-ci devrait se tenir “très prochainement“, disait-on mardi.

Avec Belga 

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24 mars 2020 - 17h21
Modifié le 24 mars 2020 - 17h21