Coronavirus : environ 10% des élèves devraient se présenter à l’école lundi

Environ 10% des élèves de l’enseignement fondamental et secondaire se rendraient à l’école lundi, lors du premier jour de suspension des cours en vue de freiner la propagation du coronavirus (Covid-19), indiquent plusieurs sources dimanche après-midi. Le nombre exact d’enfants qui se présenteront reste toutefois difficile à évaluer. “Nous devrons voir demain à quoi nous serons confrontés. On ne sait pas combien d’enfants seront encadrés“, a indiqué la ministre de l’Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles Caroline Désir sur RTL-TVi.

A partir de lundi et pendant trois semaines, les cours sont suspendus dans les écoles primaires et secondaires, comme l’a décidé jeudi soir le Conseil national de sécurité. La ministre Désir a envoyé une circulaire aux pouvoirs organisateurs vendredi après-midi.

Concrètement, les élèves sont présumés absents de manière justifiée. Toutefois, chaque établissement devra accueillir les élèves régulièrement inscrits dans l’établissement dont les parents travaillent dans des domaines tels que les soins de santé, la sécurité publique, l’accueil de la petite enfance, l’accueil des personnes âgées ou l’enseignement (toutes catégories de personnel confondus), ainsi que ceux dont les parents ne peuvent faire autrement que de les confier à leurs grands-parents, catégorie à risque du Covid-19, précise la circulaire.

Lundi, tous les enfants qui se présenteront seront accueillis. Pour les élèves dont on sait que les parents n’entrent pas dans les critères, la direction prendra contact avec ceux-ci afin de leur rappeler l’importance de ne pas venir à l’école quand cela est possible“, explique Roland Lahaye, secrétaire général de la CSC-Enseignement.

Lundi, tous les enseignants devront par contre se rendre sur leur lieu de travail. Des réunions avec les organes de concertation auront lieu afin d’évaluer le nombre d’élèves présents et mettre en place les modalités pratiques de fonctionnement pour les jours suivants. “Il est probable que le nombre d’élèves présents en secondaire soit moins important qu’en primaire car ces élèves sont davantage en âge de pouvoir se garder seuls“, dit-on au cabinet Désir.

La situation risque d’être très différente d’une ville à l’autre voire d’un établissement à l’autre“, renchérit M. Lahaye. Dans ce contexte, les modalités pratiques décidées lundi seront spécifiques à chaque réalité de terrain. “Cela n’a pas de sens de demander à l’ensemble du personnel de venir mardi si l’établissement constate une très faible fréquentation“, ajoute-t-il. “Les enseignants qui ne seront pas présents seront toutefois toujours appelables et mobilisables, et ils seront bien entendu payés“, précise le cabinet de la ministre de l’Enseignement.

Mardi, Caroline Désir recevra une nouvelle fois les pouvoirs organisateurs pour discuter cette fois des enjeux pédagogiques. “Nous serons attentifs à ne pas interrompre les apprentissage“, fait valoir Conrad van de Werve, directeur de la communication du Segec (Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique). “Il ne s’agit pas d’imposer des devoirs en tant que tel, mais pas non plus de se contenter d’une garderie. Nous avons déjà formulé des propositions d’activités pédagogiques et nous continuerons à le faire dans une perspective de remédiation, consolidation et développement (RCD).

A l’inverse, pour la CSC-Enseignement, “les apprentissages ne doivent pas être poursuivis. La situation est extraordinaire, nous ne voulons pas de ces pressions des directions ou des pouvoirs organisateurs qui voudraient faire comme si tous les cours se donnaient normalement“, rétorque Roland Lahaye.

Belga

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15 mars 2020 - 16h49
Modifié le 15 mars 2020 - 16h49