20 km/h, réouverture du tunnel Léopold II… : Beci dénonce l’absence de dialogue avec le politique

Beci indique n’avoir jamais été concertée par les décideurs politiques pour les mesures qui ont récemment été prises pour appréhender le déconfinement.

La chambre des entreprises bruxelloises Beci adresse ce mercredi une lettre ouverte à la ministre de la Mobilité et des Travaux publics Elke Van Den Brandt (Groen), au bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close (PS) ainsi qu’à son échevin de la Mobilité Bart D’Hondt (Groen) pour dénoncer le manque de concertation sur les projets lancés ces derniers jours pour appréhender le déconfinement.

Nous comprenons parfaitement le principe de l’adaptation de l’espace public afin que les mesures de distanciation sociale puissent être respectées en zone urbaine“, indique le secrétaire général ainsi que l’administrateur délégué de la structure, “mais que la crise sanitaire soit le prétexte pour certains de prendre des initiatives unilatérales, en reniant la valeur de consultation et de concertation dont ils se revendiquent étonne à plus d’un titre.” Pour illustrer le manque de dialogue ils prennent l’exemple de l’hôtel Métropole, qui a annoncé qu’il ne rouvrirait plus ses portes : “C’est ce manque de concertation qui avait déjà causé à l’hôtel Métropole de nombreux déboires“.

La réouverture du tunnel Léopold II

En plus des différentes initiatives prises pour piétonniser certaines rues bruxelloises, ils citent la fermeture récemment annoncée du tunnel Léopold II: “Que cette décision ait été prise sans consultation le lendemain de l’annonce par le Conseil National de Sécurité d’autoriser certaines entreprises à reprendre leurs activités à partir du 4 mai est tout à fait incompréhensible. Avec 80 000 véhicules par jour, ce tunnel fonctionne comme un axe de circulation important dans le trafic (inter) régional. De plus, l’utilisation des transports publics inter (régionaux) est également une préoccupation majeure des employeurs et des salariés en matière de santé et de prévention. Les masques buccaux seront obligatoires dans les transports en commun à partir du 4 mai, mais une grande partie de ces masques ne pourra pas être livrée à tous les citoyens à temps. La capacité réduite des transports publics oblige d’ailleurs à répartir le nombre de trajets. S’y ajoute que le Conseil National de Sécurité recommande l’utilisation de ses propres moyens de transport“, indiquent-ils.

Beci indique n’avoir jamais été concertée par les décideurs politiques : “Nous sommes disponibles et joignables à tout moment, et ceci également pour les ministres, les bourgmestres, les échevins et leurs cabinets.

Le sort et le point de vue des employeurs ne semblent pas intéresser certains décideurs. Nous le regrettons profondément“, concluent-ils, dans le communiqué.

Rédaction