Ecolo et le cdH appellent le Premier ministre à faire “marche arrière”

Ecolo-Groen appelle mercredi le Premier ministre à faire “marche arrière” au sujet du projet de loi sur les visites domiciliaires. Charles Michel “a le choix”, estime le parti écologiste dans un communiqué. “Soit il reste soumis à la N-VA et sourd à ces critiques qui émanent de toutes parts, soit il les prend en considération et en tire les conséquences qui s’imposent.” Pour le cdH, “la seule issue possible” est également le retrait de ce projet de loi.

“Ce projet de loi, dans sa forme actuelle, ne respecte pas notre Constitution et est totalement disproportionné. (…) Outre les amalgames créés par ce texte, ce bricolage juridique doit cesser. Il ne s’agit pas de clivage ‘droite/gauche’ ou de positions politiques ‘fermes/souples’. Il s’agit tout simplement de démocratie et de droits de l’homme”, commente le chef de groupe Ecolo à la Chambre, Jean-Marc Nollet. “Le Premier Ministre doit retirer ce projet de loi et démontrer qu’il est encore capable d’écouter et d’être un vrai libéral qui partage et défend les valeurs humaines et démocratiques avant toute autre considération.”

“Le projet de loi porté par la majorité MR/NVA porte atteinte à des valeurs fondamentales de notre Etat de droit: protection de la vie privée et inviolabilité du domicile. Il n’est donc pas amendable et doit être purement et simplement retiré”, plaide de son côté le député Christian Brotcorne, au nom du cdH. Le parti humaniste constate par ailleurs que la “tentative de rétropédalage de certains députés MR” témoigne du “profond malaise au sein même des libéraux”.

Plusieurs députés MR, dont la présidente du Sénat, Christine Defraigne, Françoise Schepmans et Richard Miller, se sont prononcés en faveur d’un amendement du projet de loi, tandis que les représentants des juges d’instruction ont exprimé mardi leur malaise. Le Premier ministre Charles Michel doit tenir à son retour des Russie des consultations discrètes, afin de tenir compte des différentes observations, en particulier celles des juges d’instruction, et “faire baisser la pression”.

“On a reçu beaucoup de réactions, et on prend ça au sérieux”, a commenté mardi matin le vice-premier ministre CD&V Kris Peeters, interrogé sur Bel RTL. Le gouvernement amendera-t-il son projet? “C’est possible, mais le plus important, c’est de prendre des réactions au sérieux et de trouver une solution acceptable pour tous”, a-t-il souligné.

Belga

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31 janvier 2018 - 07h23
Modifié le 31 janvier 2018 - 09h53