Pierre-Yves Jeholet : “On doit éviter que les enfants perdent le contact avec l’école pendant six mois”

Pierre-Yves Jeholet - Ministre-président Fédération Wallonie-Bruxelles - Belga Pool Olivier Hoslet

Selon le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet (MR), les choix posés par le Conseil de sécurité vendredi devaient l’être, même s’ils sont difficiles, assure-t-il dans un entretien accordé à la Libre Belgique lundi. “On ne brade pas la santé !”, assure-t-il évoquant “un scénario prudent” dans l’enseignement en FWB.

“Il aurait été bien plus facile de laisser toutes les écoles fermées jusqu’en septembre”, admet Pierre-Yves Jeholet, “mais nous avons la responsabilité de nos jeunes et de nos enfants. Les faire revenir en classe est une décision difficile mais responsable. On doit éviter qu’ils perdent le contact avec l’école pendant six mois”, défend-il. Il rappelle encore que “d’ici fin juin, ce scénario pourra encore être modifié”. “Oui, quelques jours peuvent faire la différence : ils vont rétablir le lien”, dit-il encore.

Le ministre-président de la FWB ajoute encore comprendre l’anxiété des parents et garantit que “la santé de nos enfants est notre absolue priorité, c’est la raison du scénario prudent adopté en Fédération Wallonie-Bruxelles même si, dans une autre communauté, on veut aller plus vite pour montrer qu’on est plus fort et plus courageux”.

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En ce sens, il qualifie de “vraiment lamentable” une publication de la N-VA sur les réseaux sociaux comparant les systèmes scolaires flamands et francophones : “Nous avons suivi toutes les recommandations des scientifiques parce qu’on ne brade pas la santé ! Pour l’école et les autres secteurs, les équilibres sont incroyablement difficiles à trouver entre les divers paramètres”.

Il reconnait que l’enseignement en Flandre est “le seul secteur”, parmi tous ceux discutés au Conseil national de sécurité, “qui a essayé d’y imposer ses choix”. “Ce n’est ni admissible ni correct”, déplore le ministre-président wallon, assurant toutefois qu’une série d’autres choses rassemble la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Flandre et la Communauté germanophone, “en particulier les conditions de la reprise progressive”.

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Avec Belga – Photo : Belga/Pool Olivier Hoslet

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27 avril 2020 - 07h40
Modifié le 27 avril 2020 - 07h40