Les étudiants du supérieur font part de leur grogne face aux cours et examens à distance

Entre surcharge de travail ou absence de réponse de la part des professeurs ou des directions d’écoles, les étudiants du supérieur confirment leur ras-le-bol et s’interrogent sur la fin de l’année scolaire, à l’aube des examens et autres remises de mémoires et travaux de fin d’année.

Ce jeudi, la Fédération des Étudiants Francophones (FEF) a envoyé une lettre ouverte à Valérie Glatigny (MR), la ministre de l’Enseignement supérieur, déjà forte de près de 23 000 signatures. Les auteurs de la lettre évoquent des problèmes liés aux conditions de travail et d’évaluations pendant le confinement avec des craintes pour leur avenir. Ils pointent l’encadrement inégal des professeurs, une surcharge de travail depuis le début du confinement, le manque de matériel comme les ordinateurs personnels ou encore le manque de lieu adéquat pour l’étude, les bibliothèques étant fermées. Dans leur lettre ouverte, les étudiants plaident pour de nouvelles discussions avec la ministre Glatigny afin de garantir les chances de réussite de tout un chacun “malgré la perte d’encadrement pédagogique”.

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De même, l’Union syndicale étudiante s’interroge sur les évaluations à distance et interroge la ministre Valérie Glatigny sur la décision de l’ULB d’organiser des évaluations en ligne “sans aucune concertation”. “Organiser des examens sous cette même modalité revient à organiser une session qui soit, n’évalue rien, soit ne remplit pas sa fonction d’équité”, estime l’USE, qui ajoute que les dispositifs anti-triche proposés notamment par l’UCLouvain “risquent d’ailleurs d’atteindre à la vie privée des étudiant·e·s et de ne pas être fiables”. L’USE demande donc la levée de la session et l’accord d’une note administrative pour les cours du quadrimestre.

■ Reportage de Sabine Ringelheim, Jennifer Fuks et Laurence Paciarelli.