Le coronavirus utilisé par les hackers pour propager des virus informatiques

« Nous avons pu observer les premiers malwares qui infectent des sites et Apps concernant le coronavirus. Par exemple, les ransomwares « COVID19 Tracker » et « Corona-virus-Map.com.exe » qui permettraient soi-disant de suivre l’évolution du nombre de malades en temps réel sur smartphones ou ordinateurs. Ce sont bien évidemment des leurres destinés à vous piéger et à voler vos données ! » avertit Portima, une société spécialisée dans le soutien informatique des courtiers en assurance. Cette entreprise n’est pas la seule à prévenir ses clients. Des personnes mal intentionnées profitent de cette période de confinement pour s’introduire dans nos ordinateurs.

« Les hackers sont hyper-actifs en ce moment » c’est ce que constate aussi Olivier Bogaert, commissaire à la Computer Crime Unit de la Police Fédérale. Nos systèmes informatiques sont plus vulnérables pour deux raisons : le recours massif au télétravail et notre besoin d’être informé en permanence sur l’évolution de l’épidémie de coronavirus.

Le télétravail peut nous rendre vulnérables

Si de nombreuses entreprises permettaient déjà à leurs collaborateurs de travailler depuis leur domicile, d’autres s’y retrouvent confrontées sans y être préparées. Le site safeonweb.be du centre de Cyber Sécurité de l’État fédéral liste une série de conseils, la base de la sécurité étant de fournir à l’employé un ordinateur qui sera utilisé à des fins strictement professionnelles via une connexion VPN (Virtual Private Network) sécurisée. L’ordinateur ne pourra pas être utilisé pas d’autres membres de la famille, par exemple les enfants qui pourraient se connecter sur des jeux en ligne.

Travailler à domicile en présence de ses enfants peut nous distraire, Olivier Bogaert met en garde « réfléchissez à deux fois avant de réagir à un message qui paraît suspect ». Un clic imprudent peut permettre au hacker d’entrer dans votre système et de collecter des données. Et c’est là, que se situe notre deuxième point de vulnérabilité, les pirates savent ce qui nous intéresse en ce moment : toutes les informations liées à la pandémie.

Voici, par exemple, l’avertissement d’une banque envoyé à ses utilisateurs.

exemple Triodos

« Ne cliquez pas sur les liens ou illustrations contenus dans de faux messages et n’ouvrez pas les pièces jointes. Si vous hésitez, tapez le nom du site Internet dans un moteur de recherche. N’ouvrez surtout pas de documents et pièces jointes provenant de sources officielles non confirmées au sujet du COVID-19» peut-on lire sur safeonweb.be. « Cela vaut aussi pour les smartphones, méfiez-vous de certaines applications qui vous sont proposées » ajoute Olivier Bogaert auteur aussi de la page Facebook Surfons tranquilles où l’on peut lire de nombreux conseils. Il est conseillé de privilégier les sources d’informations sûres.

Enfin les offres que vous pourriez recevoir concernant l’achat de masques, de gants ou de gel désinfectant sont certainement des arnaques. Un seul mot : méfiance !

Murielle Berck