Confinement : des mesures urgentes demandées pour éviter le surendettement des particuliers

Syndicats, CPAS, Mutualités… ils sont nombreux mercredi à demander de toute urgence que le gouvernement fédéral prenne, dans le cadre de ses pouvoirs spéciaux, des mesures urgentes pour éviter le surendettement des particuliers.

“Avec la crise que provoque la pandémie, il est maintenant devenu évident qu’un grand nombre de nos concitoyens vont être malades, mis au chômage ou même perdre leur emploi”, relèvent l’ensemble des signataires. Ces changements de situation vont dans un grand nombre de cas provoquer une perte de revenus pour les personnes concernées et leur ménage.

Des mesures ont déjà été prises pour les indépendants, mais aussi pour les particuliers, comme le possible report du crédit hypothécaire. Les signataires saluent également la suspension annoncée des coupures d’eau et d’énergie ainsi que des expulsions, et la souplesse promise par les huissiers pour certaines exécutions.

Suspendre toutes nouvelles mesures d’exécution forcées

Cependant, ils appellent le gouvernement fédéral – dans le cadre de ses pouvoirs spéciaux – à aller plus loin pour éviter que des particuliers ne tombent dans le surendettement.  “Il est nécessaire de permettre aux consommateurs en difficulté de reporter sans frais non seulement les échéances de leurs crédits hypothécaires, mais également celles de leurs crédits à la consommation”, estiment-ils. Ils jugent en outre essentiel de prendre d’urgence des mesures au niveau du recouvrement des impayés, afin d’éviter l’accumulation de frais qui ne ferait “qu’aggraver encore la situation financière des ménages”.

Concrètement, les signataires demandent notamment de suspendre temporairement (depuis le 1er mars jusqu’à la fin des pouvoirs spéciaux) toutes les nouvelles mesures d’exécution forcées ainsi que les délais de prescription et de recours. De suspendre aussi jusqu’à nouvel ordre toutes les dénonciations de crédit à la consommation ou hypothécaire pour les mensualités impayées depuis le 1er mars et donc les majorations d’intérêts pour impayés et les enregistrements à la centrale des crédits aux particuliers.

Avec Belga – Photo : Belga/Nicolas Maeterlinck