Communales 2024 : entre Linkebeek et Rhode-Saint-Genèse, le RER fâche

Accéder à Bruxelles n’est pas toujours facile pour les habitants de Rhode-Saint-Genèse. Pour régler ce problème, un projet d’élargissement du RER est sur la table depuis plus de vingt ans. Il permettrait d’augmenter la fréquence des trains en direction de la capitale. Mais le projet bloque un peu plus loin, à Linkebeek.

En direct dès 18h30 | Communales 2024: le grand débat de Linkebeek et Rhode-Saint-Genèse

Avec 1,44 voiture par habitant, Rhode-Saint-Genèse est la commune la plus motorisée du Rand. Ce chiffre, il s’explique par la difficulté que rencontrent les Rhodiens à rejoindre Bruxelles en transports en commun. Parfois seules alternatives à la voiture, quatre trains par heure desservent pour l’instant la capitale depuis la commune. Mais avec les différents travaux, cette fréquence est occasionnellement réduite, voire remplacée par des bus.

Le projet serait donc d’augmenter la fréquence de ce RER à six par heure. Pour cela, il faudrait doubler le nombre de voies, en passant de deux à quatre. Reliant Nivelles aux gares bruxelloises, la ligne passe par plusieurs communes où des travaux ont déjà été effectués. Mais la ligne bloque au niveau de Linkebeek, qui s’oppose aux changements demandés.

Reportage | Linkebeek s’oppose à la modification du Grup, préliminaire indispensable au RER

Lire aussi | Débats, enjeux et Tour de Bruxelles: les élections communales avec BX1

Pour une partie des habitants de la commune, le passage à 4 voies n’est pas nécessaire. Certains évoquent une “défiguration de leur village champêtre”. D’autant que d’autres aménagements devraient avoir lieu, au niveau de la gare de Linkebeek. L’agrandissement et l’élargissement des quais sont prévus, ainsi que la construction de murs anti-bruit. Cela aussi inquiète, “l’équivalent d’un mur de Berlin” pour les opposants à ces travaux.

Un groupe citoyen, RER-GEN 1630, a intenté un recours contre le plan régional d’aménagement. Il ne prend, selon eux, pas en compte les objections formulées par les habitants, mais aussi la commune.

Si un compromis est finalement trouvé, les travaux pourraient durer jusqu’à sept ans. D’autres alternatives devraient alors être envisagées.

Reportage de Rémy Rucquoi, Gauthier Flahaux, Charles Carpreau et Laurence Paciarelli

Partager l'article

10 septembre 2024 - 18h31
Modifié le 11 septembre 2024 - 06h58