Attentats de Bruxelles : le procès reprendra jeudi dans l’attente des documents motivant les fouilles à nu

C’est la deuxième fois durant ce procès que tous les accusés détenus refusent de se présenter dans le box des accusés.

Après une journée de débats et de tensions autour des conditions de transfert des sept détenus accusés et des fouilles au corps avec génuflexion, le procès des attentats du 22 mars 2016 à Zaventem et Maelbeek devait reprendre ce mercredi avec les devoirs complémentaires demandés par la présidente de la cour d’assises Laurence Massart autour de cette question des conditions de transfert.

La précédente journée d’audience s’était terminée sur un nouveau rebondissement : alors que ce dernier devait répondre des questions de la cour, le responsable de la Direction de la Protection (DAP) de la Police Fédérale avait refusé de comparaître à visage découvert et s’était retranché derrière son avocat. Face à cette impasse, la présidente de la cour d’assises avait suspendu l’audience pour reprendre le procès ce mercredi. Avec l’espoir de pouvoir reprendre rapidement les auditions autour de l’enquête.

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Mais l’audience a démarré en l’absence des sept accusés détenus : Salah Abdeslam, Ali El Haddad Asufi, Bilal El Makhoukhi, Sofien Ayari, Mohamed Abrini, Osama Krayem et Hervé Bayingana Muhirwa.

Mohamed Abrini, Osama Krayem, Sofien Ayari, Bilal El Makhoukhi et Hervé Bayinga Muhirwa ont refusé de quitter leur cellule. Salah Abdeslam et Ali El Haddad Asufi ont été jusqu’à la salle de fouille mais ont renoncé à venir lorsqu’on leur a demandé de se dévêtir le bas du corps, a précisé Laurence Massart. L’audience du jour s’est poursuivie, toujours autour de ces questions concernant les fouilles à nu. Sans toutefois trouver de solution définitive.

Portraits des accusés et des victimes, récit des faits… : toutes les infos sur notre dossier consacré aux attentats du 22 mars 2016

► Revivez le fil de la journée ci-dessous ⤵️


10h00 – Le commissaire général de la police fédérale appelé devant la cour

L’audience de ce mercredi matin a finalement été suspendue vers 10h00 face à l’absence d’explications du responsable de la DAP de la police fédérale. Ce dernier s’est uniquement référé à une directive ministérielle du Vincent Van Quickenborne (Open VLD) datée du 2 janvier et a laissé en suspens les questions de la présidente, à savoir si les fouilles à nu avec génuflexion étaient systématiques, et si elles étaient motivées. Pour tenter de mettre fin au débat qui empêche la tenue du procès depuis des semaines, Laurence Massart a annoncé qu’elle allait “faire venir incessamment sous peu et de manière urgente” le commissaire général de la police fédérale pour qu’il s’exprime devant la cour.


12h15 – Le commissaire général confirme sa présence

Le commissaire général de la police fédérale, Marc De Mesmaeker, se présentera bien devant la cour d’assises pour s’exprimer sur les conditions de transferts des accusés détenus, a confirmé mercredi la police fédérale. Le procès doit reprendre vers 13h30 avec ce témoignage.


14h33 – La police donnera les motivations concernant d’éventuelles fouilles à nu

Le commissaire général de la police fédérale, Marc De Mesmaeker, s’est engagé à communiquer les documents individualisés motivant les éventuelles futures fouilles à nu avec génuflexion sur les accusés détenus. Il a également affirmé que de tels documents existaient pour l’audience du jour et de la veille et a accepté de les transmettre.

“Le témoin déclare que pour les audiences des 3 et 4 janvier un document motivé et individualisé par chaque accusé détenu motivant les fouilles à nu avec génuflexion a été rédigé. Ces documents se trouvent dans les bureaux de la police. À la demande de la défense, ils seront transmis aux avocats des accusés détenus dans les meilleurs délais”, a acté la présidente de la cour Laurence Massart.


15h00 – Audience suspendue

Après de nouvelles discussions entre les avocats de la défense et la présidente de la cour d’assises Laurence Massart autour des conditions de transfert et des explications du commissaire général de la police fédérale, la présidente décide de suspendre la séance pour ce mercredi et propose une reprise du procès ce jeudi à 9h00. Objectif : reprendre le cours de la lecture de l’enquête, cette fois concentrée sur les attaques de Maelbeek.

Gr.I. avec Belga – Photo de couverture : Belga/Nicolas Maeterlinck