En Belgique, le traitement d’une demande d’asile prend trois mois de plus
L’Office des étrangers éprouve des difficultés à traiter toutes les demandes d’asile, si bien que les candidats à l’asile doivent rester trois mois de plus dans des centres d’accueil, rapportent mardi De Morgen et Het Laatste Nieuws.
Il y a deux ans, l’office traitait un dossier d’asile en un mois et demi. En 2018, le temps d’attente est passé à trois mois et cette année à quatre mois, a répondu la ministre chargée de l’Asile et de la Migration Maggie De Block (Open Vld) à une question émanant du sp.a.
Néanmoins, à l’issue des quatre mois, un candidat à l’asile ne sait toujours pas s’il peut rester en Belgique ou non. Le dossier doit encore être évalué par le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA), qui tranche après avoir mené sa propre enquête. À l’heure actuelle, 9.500 dossiers devraient encore être traités.
37 collaborateurs supplémentaires
Les demandeurs d’asile restent donc plus longtemps en centre d’accueil, ceux-ci étant aussi sous pression. Il arrive plus de gens dans les centres qu’il n’en sort, selon Mieke Candaele de Fedasil, organisme responsable de l’asile.
Selon la ministre De Block, il y a deux raisons à cette situation : l’augmentation du nombre de demandes d’asile et le manque de personnel. La ministre a reçu 87 millions d’euros en plus du gouvernement fédéral en affaires courantes. Elle compte créer davantage de places d’accueil et engager 37 collaborateurs supplémentaires.
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Avec Belga – Photo : illustration BX1