Qui sont les candidats que nous n’avons pas vus dans les médias pendant cette campagne ?

Certains candidats aux élections du 9 juin 2024 bien placés sur les listes se sont cependant faits discrets pendant cette campagne. Qui a refusé les invitations des médias traditionnels ? Et pour qui cette discrétion a quand même permis de remporter un siège ? 

Les Workaholiques :

Hadja Lahbib (MR), 2ème à la Région bruxelloise, a consacré peu de temps à sa campagne, sûrement très occupée par son poste de Ministre fédérale des Affaires étrangères. C’est le même scénario pour Philipe Close (PS), qui a fait le choix de rester bourgmestre de la Ville de Bruxelles. Il a également mené une campagne relativement calme, probablement occupé par son mandat communal. 

Les timides :

Anne-Charlotte d’Ursel (MR), pourtant 3ème à la Région bruxelloise, a entretenu peu de lien avec les médias. Elle se fait discrète en tout temps, même hors campagne. Cela ne l’a pourtant pas empêchée d’obtenir un score important de voix de préférence (8.867) et de se hisser en haut du classement des votes nominatifs à Woluwé-Saint-Pierre.

Ceux qui se font désirer :

Paul Magnette (PS), président de parti et tête de liste à la Chambre pour le Hainaut, était le seul absent du débat des présidents, organisé sur l’antenne des 12 médias de proximité le 30 mai dernier. Il fut alors remplacé par Caroline Désir. 

 

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Les fuyards :

Du côté du MR, plusieurs candidats ont choisi l’ombre. Youssef Handichi, ancien député PTB ayant rejoint les rangs du MR en mars 2024, pour y occuper la 3ème position sur les listes fédérales en circonscription bruxelloise, a évité les médias au cours de cette campagne. Peut-être justement pour éviter des questions liées au changement de parti. Le candidat a tout de même été élu, mais n’a récolté que très peu de voix de préférence (3.280).

C’est le cas aussi de Julie Taton, 2ème à la Chambre pour la liste du Hainaut, qui a axé sa campagne principalement sur les réseaux sociaux. Elle s’est montrée peu disponible pour les médias traditionnels, dont elle est pourtant issue, ayant choisi la politique après une carrière à la télévision.  

C’était également une campagne très timide pour Hasan Koyuncu (PS), 9ème à la Région bruxelloise. Ce refus de présence dans les médias traditionnels fait probablement suite au scandale l’impliquant : le député était à l’origine de la visite de l’imam ayant récité une sourate du Coran au Parlement bruxellois le 13 janvier dernier. 

Parmi les petites listes, d’autres candidats se sont faits bien discrets. Ils n’ont malheureusement pas bénéficié de la réputation de leurs partis et n’ont pas obtenu suffisamment de votes pour décrocher un siège. On note notamment Faouzia Chiadekh du parti Transparence et Florence Prudhomme Defrance d’Agora qui ont décliné toutes nos invitations.