Victoire de Donald Trump – Procès de l'université Trump: le juge encourage un accord amiable

Le juge fédéral dont l’impartialité avait été mise en cause par Donald Trump pendant sa campagne présidentielle a encouragé les parties à signer un accord amiable dans le cadre de la plainte en nom collectif déposée contre l’Université Trump. Le juge Gonzalo Curiel, que le Républicain vainqueur à la présidentielle de mardi avait accusé d’avoir des préjugés contre lui à cause de ses origines mexicaines, a tenu jeudi une audience dans un tribunal de San Diego au sujet du litige lié à cette école fondée par le magnat de l’immobilier et aujourd’hui fermée après plusieurs procédures judiciaires.
Les avocats de Trump avaient demandé que soient exclus des preuves éligibles les propos du futur président américain tenus pendant sa campagne, au cours de laquelle il a à plusieurs reprises dénigré les Mexicains et promis de construire un mur à la frontière sud des Etats-Unis pour freiner l’immigration clandestine.
Lors de l’audience, jeudi, un avocat de Donald Trump, Daniel Petrocelli, a demandé le report du procès, qui doit normalement démarrer le 28 novembre, arguant que le futur président devait préparer sa prise de fonction et serait désavantagé s’il ne pouvait témoigner en personne.
Le juge Curiel a alors encouragé les plaignants et les avocats de Donald Trump à parvenir à un accord amiable avant l’entrée en fonction du Républicain à la Maison Blanche.
Daniel Petrocelli s’est dit ouvert à la discussion, ont rapporté les médias locaux.
Trump s’en était pris à plusieurs reprises à Curiel, le qualifiant de “Mexicain”, alors qu’il est né aux Etats-Unis, et affirmant que ses origines le rendaient inapte à juger cette affaire de façon impartiale.
La plainte déposée il y a six ans affirme que l’Université Trump a floué les étudiants avec des publicités mensongères. Les étudiants avaient payé jusqu’à 35.000 dollars par an pour s’inscrire dans cette école non agrémentée par l’Etat et ne délivrant pas de diplôme universitaire. Ils pensaient que ces études leur ouvriraient les portes d’une belle carrière immobilière et que des experts sélectionnés par Trump leur donneraient des cours.
Les avocats de Trump affirment à l’inverse que beaucoup d’étudiants ont donné des scores élevés de satisfaction au programme d’études proposé par l’école et que ceux qui ont échoué n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes.

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11 novembre 2016 - 05h55