USA: un académique spécialiste du crime organisé accusé de blanchiment d’argent

Un professeur de l’université de Miami qui étudie le crime organisé et les cartels de drogue est accusé aux Etats-Unis d’avoir participé au blanchiment de plusieurs millions de dollars provenant du Venezuela. Il risque de longues années de prison.
Bruce Bagley, 73 ans, est poursuivi pour blanchiment d’argent et complot après avoir “ouvert des comptes en banque dans le but de blanchir de l’argent au bénéfice de ressortissants étrangers corrompus”.
L’homme est un éminent professeur en relations internationales à l’université de Miami. Il a écrit un livre remarqué sur le trafic de drogues et le crime organisé sur le continent américain. Depuis des années, les médias US font appel à son expertise sur des sujets comme les échecs de la guerre américaine contre la drogue, la violence en Haïti et… la corruption au Venezuela.
D’après un acte d’accusation fédéral, M. Bagley a ouvert en novembre 2016 un compte pour une société qui lui appartenait. Ce compte n’a que peu été utilisé jusqu’en novembre 2017, lorsque des versements mensuels ont commencé à arriver. Des montants d’environ 200.000 dollars provenant de Suisse ou des Emirats arabes unis.
Selon les enquêteurs, il retirait 90% des sommes sous forme de chèques de caisse. Ceux-ci étaient payables à une personne décrite comme “un individu colombien” qui aurait dit au professeur que “l’argent provenait de corruption étrangère et du détournement d’argent volé à la population vénézuélienne”.
Bagley a conclu de “faux contrats” pour couvrir les transactions suspecte. Même après que le compte a été fermé en raison “d’activités suspectes en décembre 2018, Bagley a ouvert un nouveau compte pour blanchir l’argent, en prélevant sa part de 10%.”
Bagley a été accusé d’un chef d’accusation de complot en vue de blanchiment d’argent et deux chefs d’accusation de blanchiment d’argent. Il risque jusqu’à 20 ans de prison pour chaque chef d’accusation.

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19 novembre 2019 - 01h58