USA: Trump demande au Congrès d'enquêter sur d'éventuelles écoutes le concernant

Le président américain Donald Trump a demandé dimanche au Congrès d’enquêter sur les éventuelles écoutes téléphoniques dont il dit avoir été victime de la part de son prédécesseur Barack Obama avant les élections du 8 novembre. Le président Trump “demande à ce que, dans le cadre de leurs enquêtes sur l’activité russe, les commissions sur le renseignement au Congrès exercent leur autorité de supervision pour déterminer si les pouvoirs d’enquête de la branche exécutive ont été outrepassés en 2016”, a indiqué Sean Spicer, porte-parole de la Maison Blanche dans un communiqué.

Donald Trump a lancé samedi une bombe politique en accusant son prédécesseur Barack Obama de l’avoir placé sur écoute avant l’élection américaine du 8 novembre, ce qui a été catégoriquement démenti par l’entourage de l’ancien président.

“Exécrable! Je viens de découvrir que le président Obama avait mis mes lignes sur écoute dans la tour Trump juste avant ma victoire”, a écrit M. Trump, samedi, dans une salve très matinale de tweets, qualifiant l’ex-président démocrate de “personne malfaisante (ou malade)”. Mais M. Trump n’a fourni aucun détail, ni aucune preuve à l’appui de cette allégation.

C’est l’attaque la plus violente menée contre son prédécesseur depuis sa prise de fonctions le 20 janvier.

“Un président ne peut pas ordonner des écoutes”, a réagi sur Twitter Ben Rhodes, un ancien proche conseiller de Barack Obama. En principe, seul un tribunal est habilité à prendre ce type de décisions.

“Le président Obama, ni aucun responsable de la Maison Blanche, n’ont jamais ordonné la surveillance d’un quelconque citoyen américain”, a par ailleurs indiqué Kevin Lewis, porte-parole de M. Obama, dans un communiqué en milieu de journée. “Toute suggestion du contraire est tout simplement fausse”. “Une règle d’or de l’administration Obama était qu’aucun responsable de la Maison Blanche ne devait interférer avec une quelconque enquête indépendante menée par le ministère de la Justice”, a-t-il poursuivi.

“C’est du maccarthysme”, avait ajouté M. Trump, en référence à la traque des militants et sympathisants communistes aux Etats-Unis dans les années 1950. Il a également fait un parallèle avec le scandale du Watergate, l’affaire d’espionnage politique qui avait abouti en 1974 à la démission du président républicain Richard Nixon.

Le camp républicain était plutôt absent sur le sujet samedi. Le sénateur Lindsey Graham a estimé que, si c’était vrai, ce serait “le plus grand scandale politique depuis le Watergate”.

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05 mars 2017 - 15h45