Université Trump: accord proche, Trump verserait 20 millions de dollars

Donald Trump est proche d’un accord amiable avec la justice américaine et d’anciens étudiants de sa défunte “Université Trump”, lequel prévoit que le président élu verse environ vingt millions de dollars aux victimes présumées, a indiqué vendredi une source proche du dossier. L’accord mettrait un terme à deux procédures en nom collectif ainsi qu’à l’action en justice intentée par le procureur de l’Etat de New York, Eric Schneiderman.
Une transaction éviterait à l’homme d’affaires des procès, dont l’ouverture du premier, à Los Angeles, était prévue le 28 novembre même si l’avocat de Donald Trump a demandé un renvoi, faisant valoir que son client ne pouvait interrompre le travail préparatoire à sa prise de fonction, le 20 janvier.
Cette procédure judiciaire avait été initiée par une plainte en nom collectif d’anciens étudiants de la “Trump University”, qui affirmaient avoir été trompés par un marketing mensonger.
Ils ont payé jusqu’à 35.000 dollars de frais de scolarité mais affirment ne pas avoir bénéficié des services promis dans les documents de promotion de ce programme, qui ne délivrait pas de diplôme reconnu et a fonctionné entre 2005 et 2011.
A l’époque du lancement d’une autre procédure judiciaire par le procureur de l’Etat de New York, en 2013, M. Schneiderman avait accusé la Trump University d’avoir “escroqué des New-yorkais qui travaillent dur”.
Donald Trump a longtemps indiqué ne pas craindre la tenue d’un procès, qui lui aurait permis, selon lui, de démontrer son innocence.
Mais la semaine dernière, à l’occasion d’une audience à Los Angeles, son avocat avait indiqué qu’il était ouvert à la possibilité d’un accord amiable.
“Comme il le dit depuis longtemps, le procureur Schneiderman a toujours été ouvert à la possibilité d’un accord amiable qui permette d’indemniser justement les nombreuses victimes de l’université Trump, qui attendent une issue depuis des années”, a indiqué un porte-parole du procureur, sans confirmer l’éventualité d’un accord.
Pendant la campagne présidentielle, Donald Trump s’en est pris à plusieurs reprises au juge chargé du dossier dans le cadre de l’action en nom collectif, Gonzalo Curiel, accusant le magistrat né dans l’Indiana de ne pouvoir être impartial en raison de ses origines mexicaines.
Le candidat républicain, désormais président élu, a promis l’érection d’un mur à la frontière américano-mexicaine et multiplié les propos dénigrant les Mexicains durant sa campagne.

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18 novembre 2016 - 21h45