Une expo à Lyon sur la période ostendaise de l'artiste français Edouard Pignon

Le Musée des Beaux-Arts de Lyon met en avant, jusqu’au 21 août prochain, la “période ostendaise” de l’artiste français Edouard Pignon (1905-1993). Dans les années de l’après-guerre, le peintre originaire du Pas-de-Calais effectua de longs séjours solitaires à Ostende, où il était subjugué par “l’atmosphère délicate qui régnait dans le port”, le “bruissement des formes” ou encore le “balancement léger de la lumière et de la voile”. A travers une sélection d’oeuvres issues en partie de collections particulières et rarement montrées au public, mais aussi de photographies (notamment d’Agnès Varda), de lettres et de documents inédits, l’exposition retrace un moment important de l’oeuvre de Pignon, ami de Pablo Picasso.
Entre 1945 et 1953, décidé à prendre ses distances vis-à-vis du microcosme artistique parisien et animé d’un désir de renouvellement, Edouard Pignon a effectué plusieurs séjours à Ostende, où il va esquisser un nouveau mode de production sériel et affiner son style personnel.
Auparavant, Edouard Pignon a brièvement travaillé à la mine, comme son père. A Paris dans l’espoir de devenir artiste, il a enchaîné les petits boulots tout en suivant des cours de peinture et de l’Université ouvrière. Il se rapproche alors des milieux intellectuels, participe à de nombreuse expositions de groupe et approfondit sa connaissance des grands maîtres.
Dès le début des années 1940, il sera considéré comme un coloriste d’une grande sensibilité, peut-on lire dans le catalogue de l’exposition, publié par les éditions Hazan. Il se consacrera pleinement à son oeuvre à partir de 1942. A contre-courant des tendances dominantes de son époque, on le rattache aujourd’hui à la “Nouvelle Ecole de Paris”. En 1985, son oeuvre a été célébrée de son vivant par une vaste rétrospective au prestigieux Grand Palais à Paris.