“Une crise se profile” à la frontière américano-mexicaine, déclare Pompeo

Une “crise se profile” à la frontière américano-mexicaine, a déclaré vendredi le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo en déplacement à Mexico, alors qu’une caravane de plusieurs milliers de migrants honduriens s’apprêtent à tenter d’entrer au Mexique pour atteindre ensuite les Etats-Unis. “Le président Trump a clairement exprimé le principal problème que nous affrontons. Une crise se profile rapidement, avec un nombre record de migrants”, a expliqué en conférence de presse le chef de la diplomatie américaine, au côté de son homologue mexicain Luis Videgaray, avant de s’entretenir avec le président mexicain Enrique Peña Nieto.

“Cela a d’énormes implications sur l’épidémie (de consommation) d’opioïdes aux Etats-Unis”, a-t-il ajouté, au lendemain d’une visite au Panama, consacrée notamment au trafic de drogue et à l’immigration illégale.

“Le Mexique, comme tout pays où prévaut l’Etat de droit, appliquera la loi mais toujours de façon de façon humanitaire”, a déclaré Luis Videgaray.

Jeudi, le président américain avait menacé de fermer la frontière avec le Mexique si les autorités mexicaines ne bloquaient pas l’avancée de cette caravane de migrants honduriens.

“Je dois, dans les termes les plus fermes, demander au Mexique de stopper cette marche. Si le Mexique n’y arrive pas, je demanderai à l’armée de FERMER NOTRE FRONTIERE SUD”, a tweeté le président américain, qui craint de perdre la majorité absolue au Congrès aux élections de mi-mandat, dans trois semaines.

Le Mexique a déployé plusieurs centaines de policiers anti-émeute près de la frontière avec le Guatemala face à l’arrivée massive de ces migrants qui fuient la pauvreté et la violence au Honduras.

Un premier groupe d’une trentaine de personnes ont franchi vendredi matin cette frontière et ont été appréhendés par des agents frontaliers mexicains qui vont étudier leurs demandes d’asile ou de visa.