Une 9e personne arrêtée en Colombie pour l'attentat du 17 juin à Bogota

Une neuvième personne a été interpellée dimanche en Colombie pour son implication présumée dans l’attentat qui a tué trois personnes, dont une Française, dans un centre commercial de Bogota le 17 juin, selon une source policière. “Une autre personne a été interpellée ce matin, donc il y a neuf détenus”, a déclaré à l’AFP une source de la police, sans plus de précisions.
Huit suspects – quatre hommes et quatre femmes – soupçonnés d’appartenir au groupuscule extrémiste Mouvement révolutionnaire du Peuple (MRP) avaient été arrêtés la veille à Bogota et à Espinal, dans le département de Tolima (centre), selon les autorités.
Les suspects ont été transférés dimanche vers des tribunaux où le parquet compte demander leur détention préventive.
A leur arrivée au tribunal, certains suspects ont clamé leur innocence. “C’est un montage judiciaire avant l’élection présidentielle de 2018, pour que les mêmes continuent de gagner et que les autres perdent, comme toujours”, a déclaré aux journalistes une des suspectes.
Le MRP s’est fait connaître en août 2016, quand les autorités lui ont attribué deux attentats à la bombe de faible puissance contre des banques de Bogota. “La paix des riches n’est pas la paix du peuple”, avait proclamé ce groupuscule extrémiste dans un texte revendiquant l’explosion d’un engin artisanal dans la capitale en janvier dernier.
L’attaque du 17 juin, non revendiquée et inhabituelle ces dernières années dans la capitale, avait causé un choc en Colombie, en plein chemin vers la paix avec ses deux guérillas: les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxiste), avec lesquelles un accord a été signé en novembre, et l’Armée de libération nationale (ELN, guévariste), avec laquelle des négociations sont en cours.
Les deux guérillas avaient condamné immédiatement cet acte, disant suspecter des opposants au processus de paix d’en être les instigateurs.