Un plan sur cinq à sept ans pour définir un cadre commun aux six IPPJ francophones

Un “plan de remembrement” va être mis en oeuvre en vue de l’harmonisation, d’ici cinq à sept ans, des projets éducatifs des six Institutions publiques de protection de la jeunesse (IPPJ) de la Fédération Wallonie-Bruxelles et du parcours des jeunes qui y sont placés, a détaillé vendredi le ministre en charge de l’Aide à la jeunesse Rachid Madrane, en marge de la présentation de l’IPPJ qui devrait ouvrir ses portes en 2020 à Forest. Vingt-trois sections, 16 projets éducatifs et neuf durées de placement coexistent actuellement au sein des six IPPJ francophones.

Partant du constat que les projets sont “souvent plus juxtaposés qu’articulés les uns avec les autres”, le ministre Madrane (PS) entend les harmoniser et “les inscrire dans un continuum pédagogique, dans un véritable trajet éducatif individualisé”.

Au début de ce trajet, des “services diagnostics” vont être mis en place, en remplacement des sections d’accueil. La durée de cette première étape d’évaluation et d’orientation sera portée de 15 jours à un mois. Trois services de ce type pour dix garçons vont être installés à l’IPPJ de Saint-Hubert et un pour huit filles à Saint-Servais.

Si le diagnostic conclut à la nécessité d’un placement en institution, le jeune délinquant intégrera un service d’éducation soit ouvert, soit fermé. Là, la durée de prise en charge sera de trois mois renouvelables.

A l’issue du placement, des missions de suivi du jeune pourront encore être menées.

Les contours du plan sont encore en cours de concertation avec les syndicats, a précisé le ministre. Celui-ci a par ailleurs confirmé que “rien ne permettait d’envisager une relocalisation du site de Saint-Hubert” comme cela a pu être évoqué par la presse et que la réforme avait été construite “dans l’esprit qu’il n’y ait aucune perte d’emploi dans les IPPJ”, où travaillent actuellement 830 personnes.

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12 mai 2017 - 17h40