Un bus Amnesty fait la tournée des ambassades contre le bafouement des droits fondamentaux

Un bus aux couleurs d’Amnesty International passera vendredi par neuf ambassades (Turquie, Mexique, Chine, Arabie saoudite, Afrique du Sud, République démocratique du Congo, Iran, Salvador et Érythrée) pour remettre des pétitions et des courriers en faveur d’individus dont les droits fondamentaux sont gravement bafoués dans leur pays, annonce jeudi l’organisation dans un communiqué. “Nous voulons une nouvelle fois attirer l’attention sur ces personnes dont les droits humains sont bafoués et montrer aux autorités des pays responsables de ces violations que ces individus ne sont pas oubliés et que nous continuons à nous mobiliser pour eux”, souligne Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.

L’initiative vise notamment à défendre les droits de Raif Badawi, condamné par l’Arabie saoudite à 1.000 coups de bâton, 10 ans de prison et une très lourde amende pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression, ou encore Hamid Babaei, doctorant iranien de l’ULg, condamné en 2013 à six ans d’emprisonnement pour avoir refusé d’espionner des étudiants iraniens vivant en Belgique. Amnesty fera également référence aux 43 étudiants d’Ayotzinapa (Mexique), portés disparus depuis septembre 2014 après avoir été arrêtés arbitrairement par la police locale d’Iguala, mais aussi à Fred Bauma et Yves Makwambala (RDC), militants pro-démocratie arrêtés en mars 2015, libérés après plus d’un an d’emprisonnement, mais toujours sous le coup de charges passibles de la peine de mort.

Le bus débutera son périple en matinée depuis le Secrétariat national d’Amnesty International. L’action fait suite au “Marathon des lettres”, organisé 10 décembre dernier dans le cadre de la Journée internationale des droits humains, et qui a permis de récolter quelque 136.000 lettres et signatures.

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11 mai 2017 - 16h25