Un activiste taïwanais de retour chez lui après cinq ans d’incarcération en Chine

Un militant taïwanais pro-démocratie emprisonné en Chine depuis cinq ans est rentré vendredi sur l’île après avoir purgé la totalité de sa peine dans une affaire qui a tendu les relations entre Pékin et Taipei. Des médias locaux ont retransmis en direct des images de l’arrivée de Lee Ming-che à Taïwan.

L’activiste avait été arrêté en mars 2017 lors d’un voyage en Chine continentale, puis détenu clandestinement pendant des mois avant que son sort ne soit finalement révélé.

Accusé de “subversion”, il avait été placé en détention en novembre 2017 par un tribunal du centre de la Chine.

Le gouvernement taïwanais avait qualifié cet emprisonnement d'”inacceptable”, ce qui avait porté un coup dur aux relations entre la Chine et Taïwan.

“Nous avons maintenu pendant tout ce temps que Lee (Ming-che) était innocent, car il n’a fait que commenter sur internet (la situation des) droits de l’Homme et de la société civile en Chine”, a affirmé dans un communiqué une coalition d’ONG taïwanaises qui ont milité pour sa libération.

L’épouse de l’activiste, Lee Ching-yu, a indiqué dans un message publié sur Facebook qu’elle avait appris sa libération jeudi.

Une conférence de presse se tiendra une fois que M. Lee aura effectué sa période de quarantaine obligatoire en raison du Covid, a-t-elle précisé.

Lee Ching-yu n’a pas eu le droit de rendre visite à son époux après avoir critiqué ses conditions de détention. Les autorités chinoises l’ont accusée de “déformation grave”.

Elle a assuré que son mari avait perdu du poids, la nourriture étant souvent pourrie, qu’il était privé de vêtements chauds et devait travailler plus de dix heures par jour.

Au cours de son procès, M. Lee avait plaidé coupable, déclarant avoir écrit et diffusé en ligne des articles critiquant le Parti communiste chinois.

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15 avril 2022 - 07h48