“Syndrome de La Havane”: Washington enquête sur de nouveaux cas

Washington enquête sur de nouveaux cas de mystérieuses attaques contre des officiels américains dans le monde, ont annoncé vendredi des élus du Congrès confirmant des informations de presse sur une résurgence de ce qui a été surnommé le “syndrome de La Havane”. “Depuis près de cinq ans, nous sommes informés de mystérieuses attaques contre des représentants du gouvernement américain à La Havane, à Cuba, ainsi que dans le reste du monde”, ont indiqué dans un communiqué commun le président de la commission du renseignement du Sénat, le démocrate Mark Warner, et son vice-président, le républicain Marco Rubio.
“Ce genre d’attaques contre nos concitoyens qui travaillent pour le gouvernement semble se multiplier”, ont-ils ajouté, confirmant implicitement des révélations de CNN sur deux attaques récentes sur le sol américain.
Selon la chaîne américaine, l’administration américaine enquête notamment sur un incident qui s’est produit en novembre dernier lorsqu’un responsable du Conseil à la sécurité nationale de la Maison Blanche s’est brutalement senti mal alors qu’il marchait dans un parc proche du siège de l’exécutif américain.
En 2019, une employée de la Maison Blanche avait été victime d’un malaise similaire alors qu’elle promenait son chien dans la banlieue de Washington.
Le Pentagone, la CIA et le FBI se sont refusés à tout commentaire sur ces incidents et sur les enquêtes menées depuis. Mais selon CNN, qui n’identifie pas ses sources, ces deux incidents sont considérés comme de possibles attaques acoustiques du genre de celles qui avaient rendu malade les employés du consulat des Etats-Unis à Cuba entre 2016 et 2018.
Des diplomates en poste à La Havane, ainsi que des membres de leurs familles, avaient alors souffert de maux divers incluant des problèmes d’équilibre et de vertige, de coordination, de mouvement des yeux, ainsi que de l’anxiété, de l’irritabilité et ce que des victimes ont appelé un “brouillard cognitif”.
Ces symptômes, qualifiés de “syndrome de La Havane”, avaient conduit Washington à rappeler la majorité de son personnel diplomatique de Cuba en 2017.
Selon un rapport de l’Académie des Sciences américaine, “l’énergie dirigée d’ondes radio” est la cause la plus probable de ces symptômes.
Les élus américains ont promis dans leur communiqué de “faire la lumière” sur ces attaques.
“Nous avons déjà eu des sessions d’information sur ces attaques débilitantes, dont beaucoup ont provoqué des cas confirmés de lésions cérébrales traumatiques”, ont-ils promis, saluant l’engagement du directeur de la CIA William Burns de relancer les enquêtes sur la nature des armes utilisées dans ces attaques.
“Nous finirons par identifier les responsables de ces attaques contre des Américains et nous leur ferons rendre des comptes”, ont-ils promis.