Six secteurs attractifs identifiés dans le cadre du pacte pour les investissements

Le comité stratégique chargé de piloter le Pacte pour les investissements, lancé l’année dernière par le gouvernement fédéral, a remis lundi au Premier ministre Charles Michel un premier rapport établissant une série de diagnostics et des pistes de réflexion. Ce pacte, qui a pour objectif 60 milliards d’investissements d’ici à 2030, ne doit pas devenir un bottin téléphonique rempli de mesures, mais plutôt se concentrer sur une série de propositions susceptibles d’avoir un impact significatif, a souligné le président du comité stratégique, l’entrepreneur Michel Delbaere.

Dans son premier rapport, ce comité présente une analyse de la situation macroéconomique, mais identifie aussi une série de secteurs particulièrement attractifs pour les investissements en Belgique, à savoir ceux de la mobilité, de la transition énergétique, de la numérisation, de la sécurité et la justice, de la santé, et enfin de l’enseignement.

L’administrateur-délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), Pieter Timmermans, a souligné “l’effet multiplicateur” important qui serait obtenu grâce à des investissements dans ces domaines. Pour chaque investissement représentant 1% du PIB, les gains de productivité à long terme représenteraient une hausse moyenne du PIB allant de 1,5% à 1,9%, a-t-il souligné. Le patron des patrons a par ailleurs insisté sur le rôle important que devraient jouer les partenariats public-privé (PPP) dans le cadre du pacte.

Afin de faciliter les investissements dans les secteurs qu’il a identifiés, le comité indique qu’il conviendra de lever une série d’obstacles. Il cite entre autres le cadre politique européen, limitant le déficit budgétaire à 3% du PIB, et suggère des pistes pour trouver des solutions.

Le Premier ministre a d’ailleurs expliqué que le rapport élaboré par le comité lui servirait dans le cadre des concertations qu’il aura avec la Commission européenne à ce sujet. Charles Michel souhaite en effet plaider auprès des instances européennes pour un “assainissement rationnel”, avec en parallèle des actions pour stimuler la croissance.

Outre le cadre politique européen, le cadre institutionnel complexe de la Belgique figure parmi les obstacles identifiés par le comité. Tant Michel Delbaere que Pieter Timmermans ont souligné l’importance d’une bonne coordination interrégionale. Celle-ci jouera un rôle déterminant pour la réussite du pacte, selon eux.

Un comité de concertation thématique – réunissant les gouvernements fédéral et des entités fédérées – consacré au pacte aura lieu au mois de décembre, a annoncé le Premier ministre. D’ici là, le comité poursuivra son travail: des groupes d’experts seront mis sur pied dans les prochaines semaines afin de mener une analyse plus approfondie des différents sous-domaines et de formuler des recommandations spécifiques.

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11 septembre 2017 - 18h12