Singes imitant l’homme, calculs rénaux et montagnes russes au menu des Anti-Nobel 2018

Qui, des chimpanzés ou des hommes, imitent le plus les autres lors des visites au zoo? Les montagnes russes peuvent-elles aider à éliminer des calculs rénaux? La cuvée 2018 des prix “anti-Nobel” a de nouveau récompensé jeudi des recherches saugrenues, lors d’une cérémonie à Harvard. Biologie, économie, médecine, littérature, paix… Les 10 catégories de ces Ig Nobel, surnommés les “anti-Nobel”, se veulent le pendant des vraies.

Chaque année, la cérémonie, organisée par le magazine humoristique scientifique “Annals of improbable research” sur le prestigieux campus de Boston, s’accompagne de lancers d’avions en papier, de faux billets de banque, et de discours de lauréats limités à 60 secondes.

Une étude publiée en octobre 2016 par deux Américains sur les effets positifs de virées en montagnes russes sur les calculs rénaux s’est ainsi vue décerner jeudi le prix de médecine, à l’occasion de la 28e édition de cette cérémonie, ont précisé les organisateurs dans un communiqué.

Une autre sur l’imitation des chimpanzés par les humains et – tout aussi fréquemment – des humains par les chimpanzés dans les zoos, publiée en janvier 2018 par une équipe de chercheurs de sept pays différents, a remporté le prix d’anthropologie.

Une autre encore, menée par une équipe incluant un Français, a démontré que des oenologues pouvaient de façon fiable détecter à l’odeur la présence d’une mouche dans un verre de vin.

Dans la catégorie nutrition, un trio de Tanzanie, Zimbabwe et Grande-Bretagne a calculé qu’un régime fondé sur le cannibalisme humain était plus pauvre en calories que la plupart des régimes carnivores.

Et le prix de la paix a été remis à une équipe d’Espagnols et de Colombiens pour une étude sur les raisons qui poussent les conducteurs à jurer et insulter les autres au volant.

Si de véritables lauréats du Nobel participent régulièrement à cette cérémonie, les études sont de niveau et d’ancienneté très variables, certains articles cités en référence remontant à 1980.

Ces prix ne visent pas à tourner la science en ridicule, assure le site des Ig Nobel, mais de “faire rire et ensuite réfléchir”.