Scandale politique en Corée du Sud: nouveau revers pour la présidente

La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, engluée dans un scandale politique retentissant, a dû renoncer mardi au candidat qu’elle avait choisi pour occuper le poste de Premier ministre, en raison des grincements de dents de l’opposition parlementaire. Pour tenter de regagner la confiance de l’opinion dans ce scandale centré sur son amie de 40 ans, Mme Park a procédé à un vaste remaniement ministériel, y compris en limogeant son Premier ministre.
Dans une tentative pour former un gouvernement d’union, elle avait désigné un chef du gouvernement extérieur à sa formation, le parti conservateur Saenuri.
La fonction de Premier ministre est largement honorifique en Corée du Sud mais c’est le seul poste gouvernemental qui nécessite le feu vert de l’Assemblée nationale.
Et l’opposition parlementaire a fait savoir qu’elle allait rejeter le choix de la présidente, estimant n’avoir pas été suffisamment consultée sur la question.
Lors d’une réunion mardi matin avec le président de l’Assemblée, Mme Park a dit laisser la main aux députés dans le choix du prochain Premier ministre.
“Si l’Assemblée nationale recommande un nouveau Premier ministre, je le nommerais et lui laisserais prendre la direction du gouvernement”, a-t-elle déclaré.
Mme Park est engluée dans un scandale qui implique sa confidente Choi Soon-Sil, arrêtée pour fraude et abus de pouvoir.
Elle est accusée de s’être servie de ses relations d’amitié avec Mme Park pour contraindre des conglomérats comme Samsung à verser des donations à des fondations douteuses, sommes dont elle se servait ensuite à des fins personnelles.
Mme Choi est également accusée de s’être mêlée des affaires de l’Etat, y compris d’avoir eu son mot à dire sur la nomination de hauts responsables.
Le scandale a débouché sur des appels à la démission de Mme Park, et porte sérieusement atteinte à la crédibilité de son gouvernement alors qu’il lui reste plus d’un an de mandat.

Partager l'article

08 novembre 2016 - 06h35