Sanctions congolaises – "Cela montre qu'ils n'ont pas pris la mesure de ce qui se passe dans leur pays"

L’eurodéputée socialiste Marie Arena, visée par des sanctions en République démocratique du Congo, serait “déçue” si le gouvernement congolais confirmait ces sanctions. Celles-ci montrent “qu’ils n’ont pas pris la mesure de ce qui se passe dans leur pays”, estime-t-elle. “Pour moi, ce n’est pas un problème, je n’ai pas d’avoirs en RDC et je n’effectue pas des allers-retours réguliers”, commente l’eurodéputée, qui risque une interdiction de visa et un gel des avoirs. “Mais cela montrent qu’ils n’ont pas pris la mesure de ce qui se passe dans leur pays.”

Les sanctions congolaises, visant dix personnalités occidentales dont sept Belges, sont une réponse aux sanctions européennes et américaines visant des hauts cadres du régime congolais. “Si on s’en tient à une stricte réciprocité, on ne peut pas dire que nous soyons coupables de violations graves” du droit international, souligne l’eurodéputée.

L’objectif reste cependant de maintenir et poursuivre le dialogue avec les autorités congolaises qui, par les sanctions qu’elles projettent, “montrent qu’elles n’ont pas pris la mesure de ce qui se passe dans leur pays” et feraient mieux “d’écarter les auteurs des violences”.

Parmi les autres personnalités menacées de sanctions figure l’ambassadeur de l’UE en RDC, Bart Ouvry, qui pourrait même être déclaré persona non grata et expulsé du pays. Interrogé par l’Agence Belga, un porte-parole de l’UE n’a pas souhaité commenter des informations relayées dans la presse, précisant qu’aucune décision dans ce sens ne leur a été notifiée.

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15 juin 2017 - 13h10