Répartition de l'effort climatique – La N-VA torpille le Premier ministre et la Belgique, dénonce Furlan sans fermer la porte

Le ministre wallon de l’Energie Paul Furlan a estimé mardi que le nouveau coup de frein du gouvernement flamand dans les négociations intra-belges sur l’effort climatique, qu’il attribue à la N-VA, “torpille le Premier ministre et la crédibilité de la Belgique”. Il craint que la N-VA dissimule le refus de tout accord, mais s’est refusé à refermer la porte des négociations. Lundi, “on a presque volontairement torpillé le Premier ministre, la Belgique et sa crédibilité, et c’est au crédit de la N-VA”, a jugé M. Furlan (PS), interrogé dans les couloirs du parlement wallon. Il se demande combien de temps “l’on supportera encore ce chantage”.

Un accord est toutefois toujours possible à ses yeux. “Il est de notre responsabilité d’arriver à un accord, mais il n’est pas responsable d’arriver la nuit de l’ouverture de la COP21, après six ans de négociations, en balayant tout d’un revers de la main”.

Il assure que la ministre flamande Joke Schauvliege (CD&V) avait “conclu un accord” le 23 octobre avec les trois autres ministres (Fédéral, Bruxelles et Wallonie) et s’était “engagée à en défendre un autre” ce lundi. Il considère donc qu’il existe “une volonté très claire de torpiller un accord sur le burden sharing”.

Le ministre wallon espère que la nouvelle proposition flamande, annoncée lundi soir par le ministre-président flamand Geert Bourgeois, sera crédible. Car “il existe deux manières de dire non: le dire, ou poser dans la négociations des conditions telles qu’il soit impossible d’y arriver”.

Paul Furlan dénonce par ailleurs le “silence assourdissant” des partis associés à la N-VA dans les gouvernements flamand et fédéral (CD&V, Open Vld et MR). Quant à la convention de prolongation des réacteurs nucléaires de Doel 1 et 2 conclue lundi soir par le gouvernement fédéral avec Engie (ex-GDF-Suez, maison-mère d’Electrabel), il n’y voit “pas un bon message” à l’ouverture de la conférence mondiale sur le climat (COP 21). “Mais le gouvernement fédéral assumera”, a-t-il jugé, souhaitant respecter la répartition des compétences.