Roland-Garros – Gaël Monfils: “C’est top ce que David a fait. C’est la marque d’un champion”

“C’est sûr que c’est rageant. On a envie de gagner. De temps en temps, ça ne veut pas. C’est fini et on va repartir sur quelque chose de nouveau”, a-t-il confié. Gaël Monfils (ATP 37) était forcément déçu, samedi, après sa défaite 6-7 (6/8), 6-3, 4-6, 7-5 et 6-3 contre David Goffin (ATP 9) au troisième tour à Roland-Garros. Sur le court Suzanne Lenglen, le Français, malade depuis le début du tournoi au point de devoir jouer sous antibiotiques, était passé tout près de l’emporter après avoir hérité de quatre balles de match, à 5-4 dans le quatrième set.
“L’interruption m’a beaucoup aidé. Comme j’ai dit, je suis malade. J’ai commencé à vraiment chuter physiquement hier. Aujourd’hui, j’ai réussi à bien imposer mon jeu et ma tactique”, a-t-il expliqué. “Derrière, David a très bien joué, a su me contrer aux moments décisifs. Il a bien joué les balles de match, à 5-4. Je tente un coup droit long de ligne, je pense que c’est le bon coup, même à chaud avec le coach, on est d’accord. Elle est juste en-dessous de la bande. Lui a derrière deux coups droits superbes. Il les avait bien ratés avant. À 5-5, le jeu est physiquement dur pour moi, même si je mène 40-15. Je suis bien cramé (sic). Chapeau à lui. C’est top ce qu’il a fait. C’est la marque d’un champion.”
Gaël Monfils est aussi revenu sur l’altercation qu’il a eue avec l’arbitre de chaise et David Goffin après avoir reçu un avertissement pour dépassement de temps à la fin de ce même quatrième set alors qu’il était resté plusieurs fois de longs instants appuyés sur sa raquette pour reprendre son souffle.
“On a juste discuté lors du changement de côté. Je lui ai dit : ‘Je prends du temps, parce qu’on m’a dit hier que j’allais trop vite’. C’est ce que je dis à l’arbitre. Ma façon de récupérer est différente. J’aime bien m’appuyer sur mes genoux. David me dit : ‘Je ne savais pas, désolé’. Il n’y avait rien. Comme je l’ai dit à l’arbitre, on est pote avec David. Il n’y avait rien de spécial. Je n’ai jamais songé à abandonner. Je suis à Roland-Garros. Bizarrement, ici, j’ai cette capacité à me surpasser, à aller au-delà de la douleur. David a été bon, parce qu’ici il faut venir me chercher, même si je ne suis pas bien. Et il est venu”, conclut-il.

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02 juin 2018 - 19h31