Restrictions d'accès au territoire US – Décret anti-immigration US: Amnesty appelle à faire voyager le slogan No Ban No Wall

Une dizaine de militants d’Amnesty International et de citoyens désireux de s’impliquer ont distribué vendredi aux voyageurs, gare du midi à Bruxelles, des autocollants “No Ban No Wall” à apposer sur leurs valises en signe de solidarité avec les personnes visées par le décret anti-immigration du président américain Donald Trump. Cette action marque le lancement d’une pétition en ligne sur le site amnesty.be appelant le gouvernement belge à s’opposer à cet agenda discriminatoire à l’encontre des réfugiés.
La décret interdit temporairement l’entrée sur le territoire aux voyageurs issus de six pays majoritairement musulmans (Syrie, Libye, Iran, Soudan, Somalie et Yémen) et aux réfugiés du monde entier. “À l’heure où nous sommes beaucoup à boucler nos valises et à partir facilement à l’étranger, des milliers de personnes n’ont pas cette liberté à cause du décret discriminatoire et haineux de Donald Trump”, relève Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. “Nous invitons les personnes qui prennent le chemin des vacances à afficher leur solidarité”. Les autocollants “No Ban No Wall” seront proposés au public tout au long de l’été, notamment dans les festivals et autres grandes manifestations populaires.

“Les personnes visées sont issues de pays majoritairement musulmans et sont des réfugiés et en cela on les amalgame avec des potentiels terroristes et des personnes qui ne seraient pas capables de contribuer aux sociétés dans lesquelles ils vont s’installer”, estime Karim Gangji, chargé de campagne Asile et migrations pour la section belge francophone d’Amnesty International. “Les Etats-Unis s’étaient engagés à réinstaller de nombreux réfugiés. Ils représentent aussi traditionnellement une terre d’accueil. C’est une population qui a été construite sur les migrations et c’est quelque part incompréhensible du point de vue de leur histoire”.