Procès Eglise scientologie – Le réquisitoire du parquet fédéral est inadéquat, selon le tribunal

Le procureur fédéral Christophe Caliman, qui a débuté son réquisitoire mardi matin dans le dossier de l’Eglise de scientologie, a été rappelé à l’ordre plusieurs fois par le président de la 69e chambre du tribunal correctionnel, Yves Régimont. En cause, la lenteur de son exposé, lequel n’a pas été correctement adapté pour un réquisitoire oral selon le tribunal. Dans ce procès, l’Eglise de scientologie Europe, celle de Belgique et onze de ses membres doivent répondre de pratique illégale de la médecine, d’escroqueries et d’organisation criminelle. Le président du tribunal a rappelé au procureur fédéral Christophe Caliman, à maintes reprises au cours de la journée de mardi, de simplifier son réquisitoire et d’accélérer son exposé.

Les avocats de la défense se sont par ailleurs plaints du fait que le magistrat fédéral se faisait mal entendre et que son exposé ne leur permettait pas de savoir exactement ce qu’il reprochait à leurs différents clients.

Le président du tribunal, Yves Régimont, a également corrigé le procureur à plusieurs reprises concernant des préventions mises à charge des prévenus à propos desquelles il faisait erreur.

En fin de journée mardi, le procureur n’a pas respecté son temps de parole d’une journée. Il n’a jusqu’à présent abordé que quelques préventions, lisant, la majorité du temps de son exposé, les pièces du dossier.

Il n’a notamment encore abordé ni l’une des principales questions, à savoir le délai raisonnable, ni l’une des principales préventions qui est l’organisation criminelle. Le procureur doit encore évoquer ces préventions prévenu par prévenu. La défense s’est dite “indignée par un tel manque de professionnalisme de la part du parquet fédéral”.