Prélèvement de l'ADN d'un ex-directeur de banque de sperme aux Pays-Bas

La justice néerlandaise a autorisé vendredi le prélèvement ADN réclamé par une vingtaine de Néerlandais nés d’une fécondation in vitro sur l’ancien directeur d’une banque de sperme récemment décédé, qu’ils soupçonnent d’être leur père biologique. Le tribunal civil de Rotterdam “a décidé d’autoriser le prélèvement ADN sur des affaires personnelles mises sous scellés du médecin récemment décédé”, a déclaré la juge Petra de Bruin.

Cependant, “les résultats de ces tests devront rester secrets jusqu’à ce que la procédure autorise la comparaison de l’ADN du médecin avec celle d’un grand nombre d’enfants nés d’une fécondation in vitro” (FIV), a ajouté le tribunal civil de Rotterdam dans un communiqué.

Dans cette affaire qui fait de plus en plus scandale aux Pays-Bas, parents et enfants accusent ce médecin spécialiste décédé début avril à l’âge de 89 ans d’avoir donné son propre sperme au lieu de celui du donneur choisi à la banque de sperme.

Jan Karbaat, ancien directeur de cette clinique située près de Rotterdam (ouest), assurait lui-même être le père biologique de 60 enfants nés de FIV, a indiqué le mois dernier l’avocat des familles Tim Bueters.

Les 22 requérants, nés à partir des années 80, avaient demandé le mois dernier qu’un échantillon ADN du médecin soit prélevé afin de pouvoir le comparer avec le leur. Ce qu’il avait toujours refusé de son vivant.