Poing levé, Prophets of Rage monte le son de la résistance anti-Trump

“La résistance ne cesse de grandir et elle a besoin d’une bande-son”, clame Tom Morello, guitariste du groupe américain Prophets of Rage, formé l’an passé en réaction à la montée au pouvoir de Donald Trump, et qui sort vendredi un premier album enragé et engagé. Prophets of Rage est un super-groupe, en ceci qu’il réunit des membres d’autres collectifs à la notoriété très grande. Morello, comme le bassiste Tim Commerford et le batteur Brad Wilk, proviennent de Rage Against the Machine. Le rappeur Chuck D et le disc-jockey Dj Lord sont issus de Public Enemy. Le rappeur B-Real fait partie de Cypress Hill. A eux six, ils composent un assemblage détonant, entre rap et métal.

Leur nom, Prophets of Rage, est emprunté à un titre d’une chanson de Rage Against the Machine, qui a prôné, avec une certaine fureur dans les années 90, un discours contestataire, antiraciste, anticapitaliste, altermondialiste, sous la plume du charismatique Zach de la Rocha.

Ce dernier, occupé à un projet solo, est absent pour cette nouvelle aventure. “Mais les combats livrés il y a plus de vingt ans restent plus que jamais les mêmes aujourd’hui. Ils sont la raison d’être de Prophets of Rage”, affirme Tom Morello.

Avant de sortir un premier album sans concession, où il est également question des immigrés clandestins (“Legalize Me”) et de la menace des drones (“Take Me Higher”), le groupe a lancé son offensive par la scène, poing droit levé à chaque fin de concerts, avec affiché en grand “Make America Rage Again”. Un détournement du slogan du candidat Trump pendant la présidentielle (“Make America Great Again”).

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15 septembre 2017 - 18h09