Plus d'une centaine d'enseignants réunis face au cabinet de la ministre Schyns

Plus d’une centaine d’enseignants se sont rassemblés mercredi à 15h00 face au cabinet de la ministre francophone de l’Education, Marie-Martine Schyns (cdH). “Non aux décrets non concertés”, clament-ils sur la place Surlet de Chokier à Bruxelles, tandis qu’une délégation est actuellement entendue par un représentant de la ministre. La manifestation est l’initiative du Corme, le Collectif des professeurs de religions, de morale non confessionnelle et de philosophie et citoyenneté. S’y sont joints le Collectif des professeurs de morale (CPM) et la toute récente ASBL 1pact. Ensemble, ils dénoncent des “réformes chaotiques et non concertées”, déconnectées des réalités que vivent les enseignants au quotidien.

“Les professeurs de morale et de religions sont les premières victimes de compromis politiques qui donnent des réformes inhumaines mais, avec le Pacte pour un enseignement d’excellence, tous les professeurs suivront”, affirme Renan Frisée, administrateur du CPM. “On est sacrifiés par le jeu démocratique. On veut dire stop et être entendus.”

“Dès lors qu’un nouveau cours a été créé (philosophie et citoyenneté, NDLR), on n’est pas contre de nouvelles formations, mais à taille humaine. Or on nous impose des formations qui, d’une part, n’auront pas lieu dans l’enseignement libre et, d’autre part, devront être suivies en dehors du temps de travail”, s’irrite par exemple M. Frisée.

“Le Pacte pour un enseignement d’excellence n’est pas applicable, et on ne voit pas comment l’amender puisque tout est lié”, embraye Séverine Maun, administratrice de l’ASBL 1pact, créée il y a quelques jours pour fédérer les enseignants opposés aux mesures prônées par ce texte.

L’association refuse notamment l’allongement du tronc commun. “On voit aussi une volonté de constituer des classes hétérogènes. Mais on ne nous donne pas les outils pour mener un enseignement différencié. Comment vais-je faire avec 20 enfants – si pas plus – dont des autistes, des dysphasiques,….?”, s’interroge l’enseignante.

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07 juin 2017 - 16h50