Pilule dans les centres de planning familial – Le parlement wallon soutient les centres de planning familial sur la pilule du lendemain

Le parlement wallon a adopté mercredi une motion soutenant la délivrance de contraceptifs d’urgence dans les centres de planning familial, alors que la ministre fédérale de la Santé Maggie De Block (Open Vld) veut que ces médicaments soient uniquement délivrés par des médecins ou des prestataires de soins. Le texte de la motion adoptée – par 48 voix pour, 18 contre et une abstention – demande au gouvernement wallon de “soutenir les centres de planning dans la distribution des contraceptifs d’urgence et ce, même en l’absence d’un médecin, via une procédure adaptée aux situations d’urgence dans un cadre défini en concertation avec les acteurs du secteur”.
Depuis plus de 15 ans, la pilule du lendemain est en vente libre en pharmacie. Mais la discrétion n’y est pas toujours assurée, avaient souligné le mois dernier les centres de planning familial, qui distribuent des contraceptifs d’urgence dans un certain flou juridique.
Selon le cadre légal actuel, la pilule du lendemain doit en effet toujours être délivrée sous la responsabilité d’un pharmacien ou d’un médecin. Les centres de planning familial se sont dès lors organisés pour que leur personnel puisse donner des contraceptifs d’urgence sous la supervision et la responsabilité d’un médecin, même en son absence.
Deux propositions de loi qui visaient à autoriser les centres de planning familial à donner la pilule ou la pilule du lendemain, en ce compris les membres du personnel autres que le pharmacien ou le médecin, ont été rejetées en commission parlementaire en mai dernier. “L’accessibilité à la pilule du lendemain, qui est une mesure d’urgence, est fondamentale pour les femmes. Mais ce médicament est une bombe hormonale”, avait argumenté la ministre De Block, en justifiant le refus de la majorité de soutenir ces propositions.
La motion wallonne, qui fait suite à une interpellation de la socialiste Christie Morreale, appelle désormais le gouvernement régional à demander au Fédéral de modifier les lois actuelles afin “de permettre la délivrance, par les organismes agréés par les autorités publiques ayant pour vocation d’accueillir, d’informer et d’aider dans diverses matières familiales, des médicaments ayant pour but la contraception d’urgence et non susceptibles de présenter un danger pour la santé”.

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14 juin 2017 - 20h15