“Paris bis”: la suspension du prononcé plaidée pour le petit frère de Mohamed Abrini

Me Édouard Huysmans et Me Déborah Albelice, les conseils d’Ibrahim, le petit frère de Mohamed Abrini, n’ont pas demandé l’acquittement, mardi, dans le dossier “Paris bis” au tribunal correctionnel de Bruxelles, mais une suspension du prononcé de la condamnation. “Je ne vais pas vous demander l’acquittement parce que vous ne le ferez pas. Certains de ses actes tombent sous le coup de l’article 140 du code pénal [qui prévoit l’incrimination de la participation à une activité d’un groupe terroriste]”, s’est expliqué Me Huysmans. Le pénaliste a pourtant soutenu que son client n’avait eu aucune intention de participer aux activités d’un groupe terroriste en acceptant, le 14 novembre 2015, lendemain des attentats à Paris, de se débarrasser d’un ordinateur et de vêtements pour le compte de son frère, Mohamed. “C’est le petit frère qui obéit au grand frère. Il l’a dit, il ne s’est pas posé de questions, comme chaque fois que son frère lui demandait un service”.

Et si, dès janvier 2014, Ibrahim a consulté de nombreux documents et vidéos de l’État Islamique sur le Web, c’est “avant tout parce qu’il avait la volonté de s’informer, et de comprendre les raisons qui ont poussé son frère Soulaiman à partir en Syrie”, a plaidé l’avocat.

Me Huysmans a également déploré que seul Ibrahim ait été renvoyé devant le tribunal alors que d’autres membres de la famille Abrini ont eux aussi entretenu des contacts avec Mohamed, lorsque celui-ci était en Syrie, à l’été 2015, soit un des actes que la procureure fédérale reproche à Ibrahim.